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En route vers la connectivité

Publié le 04/04/2012
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LA HAUTE TECHNOLOGIE s’invite de plus en plus à bord des modèles de série et il ne faudra pas attendre longtemps pour que les concepts futuristes s’installent à bord. Parmi les innovations attendues, le chargement sans fil permettra aux véhicules de se recharger automatiquement lorsqu’ils seront garés au-dessus de la borne ad hoc. Alors que Nissan a choisi l’induction pour charger les batteries Lithium-Ion de son modèle Leaf 2014, Mitsubishi et Toyota s’orientent vers une charge sans fil par résonance magnétique ; un système a déjà été breveté, d’une puissance de charge maximum de 3,3 kW sur une distance de 20 cm, avec un rendement de plus de 90 %.

Les constructeurs, tel Audi, travaillent aussi sur la carrosserie afin de peaufiner les alliages, le but étant de mélanger les métaux avec des matériaux à base de fibres de carbone pour augmenter la solidité de la voiture sans en alourdir le poids. Ou encore sur une adaptation de la suspension en fonction du sol afin de permettre aux amortisseurs de s’ajuster automatiquement après que des caméras embarquées sur le véhicule ont analysé le terrain à l’approche.

La connectivité pour tous.

Selon une étude menée par Machina Research, il y a aujourd’hui dans le monde 9 milliards d’appareils connectés, et il y en aura 24 milliards en 2020. Parmi ces « appareils », les voitures connectées ( une carte SIM embarquée dans le tableau de bord permet à la voiture d’avoir directement accès au réseau 3G) arriveront en tête devant les appareils de monitoring et d’assistance médicale et les dispositifs de sécurité domestique.

Pour l’instant, on en est loin : moins de 5 % des 260 millions de voitures qui roulent aux États-Unis sont connectées. Mais le marché est tellement prometteur qu’Intel vient d’annoncer la création en Allemagne, à Karlsruhe, d’un centre de recherche et développement consacré à l’automobile connectée (Automotive Innovation and Product Development Center), un fonds d’investissement de 100 millions de dollars et un programme d’aides universitaires. L’une des difficultés majeures étant de concilier l’avancée des deux partenaires : l’automobile, dont la conception d’un nouveau modèle demande plusieurs années et la technologie mobile, qui change tous les jours ou presque.

Cependant, ce qui était hier encore un concept est devenu réalité. C’est ainsi que Ford a lancé il y a un mois le monospace B-Max, doté du système Sync, développé avec Microsoft et compatible avec Android, iOS d’Apple ou autre. Il suffit de brancher son smartphone sur la station d’accueil prévue et ses fonctionnalités sont reproduites sur deux écrans tactiles du tableau de bord ; on peut y consulter ses courriels, lire ses SMS ou accéder aux applications mobiles, mais aussi suivre son kilométrage, surveiller le niveau d’huile ou l’autonomie de la batterie, indiquer la formation de bouchons et proposer un nouvel itinéraire, etc. Le système intègre notamment une fonctionnalité demandant automatiquement de l’aide par téléphone, dans la langue du pays où a eu lieu l’accident et indiquant les coordonnées du véhicule.

À côté des initiatives privées, comme celle de ce constructeur, mais aussi de PSA, Volvo ou BMW entre autres, la Commission européenne a d’ailleurs comme projet d’introduire à terme dans tous les véhicules vendus dans l’UE un système d’appel d’urgence automatique en cas d’accident, que les occupants soient conscients ou non.

Aide à la conduite.et divertissement.

La voiture devient de plus en plus intelligente. Elle est capable d’aider le conducteur à se garer ou à ne pas dépasser la vitesse autorisée, tandis que l’aide au stationnement semi-automatique facilitant les manœuvres, la détection des angles morts, la gestion de la vitesse en courbe, l’assistance au freinage d’urgence et le régulateur de vitesse sont parmi les systèmes d’aide qui commencent à se démocratiser.

D’autres, comme le hayon à ouverture mains libres, associé au système d’accès à bord sans clé (le nouveau SUV Kuga de Ford) pointent leur nez. Et bientôt, si l’on en croit les responsables d’Audi, la voiture sera capable de se diriger toute seule vers un emplacement libre dans un parking même à plusieurs niveaux ou bien de faire mieux que ses aînées qui se garent déjà toutes seules, en sachant se positionner par rapport à une place vide pour ensuite manœuvrer dans des espaces toujours plus petits.

Zoé, la compacte tout électrique de Renault, que l’on verra sur les routes dès la fin de l’année, est, pour sa part, la reine du divertissement. Elle est dotée du système multimédia R-Link connecté, une tablette tactile de 7 pouces avec commandes supplémentaires au volant et reconnaissance vocale, qui fonctionne sous Android et peut recevoir diverses applications adaptées : la « bulle d’autonomie », la proposition de trajets économes ou la localisation des bornes de recharge les plus proches et leur état de disponibilité. Il est possible de programmer la recharge et le préchauffage de l’habitacle à distance, via un smartphone ou un ordinateur. Et grâce à l’application Balumpa, la tablette trouve instantanément les sorties, concerts et autres spectacles alentour.

Renault, qui n’en oublie pas pour autant les modèles qu’il écoule sous la marque low cost Dacia, a par ailleurs prévu d’embarquer sur son nouveau monospace Lodgy, en option (430 euros), un combiné multimédia 2-DIN, le Media Nav.

* « Le Quotidien », rubrique « Auto », 6 et 12 mars.

MOSTEFA BRAHIM

Source : Le Quotidien du Médecin: 9110