Mini Cooper SE

Enfin branchée !

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Publié le 20/03/2020
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La Mini passe à son tour à l’électrique, nantie d’une autonomie limitée. Ambition avouée  : séduire essentiellement une clientèle urbaine. Un choix qui surprend un peu.
Pour la ville

Pour la ville
Crédit photo : DR

La voilà enfin. On s’étonne que la Mini SE se soit si longtemps tapie dans l’ombre. Il est vrai qu’avec la i3 et la Countryman SE rechargeable, le groupe BMW avait déjà enclenché le mouvement d’électrification de sa gamme. La Mini vient donc enrichir la famille, en attendant le SUV X3, qui sera le premier de la fratrie à être décliné en essence, diesel, Plug-in et donc électrique.

Contrairement aux Zoe, 208 et Corsa portées par une batterie de 50 kWh, la Mini Cooper SE ne dispose que de 32,6 kWh, soit une autonomie de 235 à 270 km. Sans trop solliciter les éléments énergivores (on pense à la climatisation automatique bizone), cela peut suffire. Surtout si l’on considère le kilométrage moyen parcouru quotidiennement, expertisé à 44 km.

Le terrain de jeu de la Mini SE se circonscrit donc à la ville. Mais quand on veut s’en échapper, mieux vaut sortir la calculette ou repérer un point de recharge. Sur ce plan, la Zoe, la 208 et son clone la Corsa sont davantage multicartes.

La Mini SE part donc avec un certain handicap. Qu’elle assume. Pour apaiser les craintes de la panne sèche, elle dispose d’un voyant d’alerte de charge. On l’aura compris, ce n’est pas sur le terrain de l’autonomie que la Mini SE entend se faire une place au soleil. Mais plutôt en jouant sur sa réputation de charmeuse, un peu à l’image de la Fiat 500, dont la version électrique piaffe d’impatience. Et c’est vrai que sa calandre fermée, ses belles jantes et les quelques nuances de jaune appliquées à certains appendices, dont les rétroviseurs, lui vont à ravir.

Au-delà du physique, la Cooper SE 184 ch affiche un caractère bien trempé. L’électrique a en effet cette particularité de fournir une grosse dose de puissance dès que l’on enfonce le pied sur l’accélérateur.

Avec un couple de 270 Nm, un 0 à 60 km/h couvert en 3,9 secondes, elle n’échappe pas à la règle commune. Et elle supporte allègrement la surcharge pondérale (145 kg) liée à la présence des batteries en forme de T dissimulées sous le plancher.

Plus courte que sa copine essence (5 mm), rehaussée de 12 mm, elle dispose de quatre modes de conduite, dont deux appelés Green et Green+, pour les accros de la conduite écolo. Correctement équipée de série (le toit panoramique fait partie du lot), elle se recharge à 80 % en 13 heures à partir d’une prise normale. Depuis une borne 50 kW, 35 minutes sont nécessaires. Pour obtenir 100 %, il faut tabler sur 1 h 40. Enfin, avec une Wallbox, l’opération prend au minimum 2 heures.

En termes de comportement, la Mini SE trois portes (la 5 portes n’est pas prévue), nous a paru moins agile qu’une Zoe, une 208 ou une Corsa, malgré leur surpoids supérieur. La direction nous a aussi semblé moins réactive et l’amortissement plus ferme que sur une 208. Mais c’est une Mini  ! On pardonne tout à celles que l’on aime.

Prix de la Mini SE Cooper 184 ch

– Greenwich  : 37 600 € (options  : affichage tête haute 630 €, pack navigation 800 €, vitrage calorifuge 360 €).

– Yours  : 40 800 €.

– Business : 32 900 €.

Bonus de 6 000 € à déduire pour les deux premières, 3 000 € pour la Business.

 

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin