UN QUATRE cylindres diesel sur une Jaguar. Jadis, une telle initiative aurait suscité une levée de boucliers. Mais nécessité fait loi. La traque obsessionnelle aux rejets polluants imposée par Bruxelles a contraint la marque anglaise à revoir sa copie. Si la dame de Coventry se permet encore quelques entorses à la morale citoyenne en proposant des modèles 6 et 8 cylindres, elle décline en parallèle une version Diesel de sa XF tout à fait en phase avec l’idée que l’on se fait d’un haut de gamme.
Non contente de balader son minois plus expressif et de bander ses muscles, elle accueille sous son capot un 2,2 l Diesel à la fois gouleyant, tonique et sobre. Confiée aux mains expertes d’un conducteur indépendant, la belle, équipée d’un stop/start intelligent, s’est en effet offert une escapade de 1 313 km en ne consommant que 4,87 l aux 100. Si la recherche constante de la conduite économique génère parfois des excès, la performance vaut d’être soulignée.
Dans des conditions de roulage normales, la XF 2,2 l passe bien sûr largement cette barre. Surtout si l’on s’amuse avec les palettes installées derrière le volant. Pour les amateurs de technique, signalons que le bloc est désormais disposé longitudinalement et que la voiture dispose de deux batteries.
Assez réactive, la boîte automatique d’origine ZF n’est toutefois pas au diapason de la phénoménale DSG d’Audi. Jaguar aurait également été bien inspiré d’inscrire au catalogue une alternative boîte mécanique, ne serait-ce que pour faire baisser le C02 et les prix, pas spécialement attractifs. La XF 2,2 l Diesel est certes bien équipée, très soignée dans sa présentation, « relookée » avec goût mais elle n’offre pas un avantage tarifaire significatif par rapport aux stars germaniques (BMW Série 5, Audi A6 et Mercedes Classe E), lesquelles disposent de boîtes automatiques et mécaniques et surtout de quatre roues motrices.
La transmission intégrale verra sans doute le jour… un jour mais pas la boîte mécanique. D’une manière générale, cette XF diésélisée et revigorée esthétiquement mérite la mention bien, même si sa suspension affiche ostensiblement sa rudesse sur les revêtements dégradés.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série