BMW Série 3

Entretenir le mythe

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Publié le 02/05/2019
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Auto-BMW Série 3

Auto-BMW Série 3
Crédit photo : DR

Renouveler un modèle à succès comme la Série 3, qui bat le pavé depuis 40 ans, n’est pas un exercice facile. Par manque d’ambition, ou tout simplement pour ne pas agresser leur clientèle, certains constructeurs jouent petit bras en n’offrant que des modifications superficielles. D’autres vont beaucoup plus loin dans la recherche de la perfection. BMW fait partie de ces éternels insatisfaits pour lesquels il est inconcevable de repasser les plats sans y apporter de nouvelles notes de saveur. La septième génération de Série 3 (15,5 millions d'exemplaires vendus en quatre décennies) donne une belle poignée de grain à moudre aux accros d’innovation.

Nouvelle face avant aplatie, calandre placée sous le signe de l’horizontalité, feux arrière 3D, long capot, porte-à-faux réduits au minimum, la Série 3 transpire le dynamisme par tous les pores. En termes de dimensions, elle en prend à son aise sans vraiment progresser en habitabilité : longueur + 76 mm (4,709 m), empattement + 41 mm, largeur + 16 mm, voies avant et arrière + 43 et + 21 mm. Le centre de gravité abaissé de 10 mm, la hauteur quasiment identique (+ 1 mm) dessinent un ensemble de belle facture. Allégée d’une cinquantaine de kilos, elle fait face à ses obligations quelle que soit la motorisation. Le passage des vitesses raccourci, afin de gagner quelques grammes de C02, met en exergue son caractère frondeur.

Insensible au roulis, elle l’est beaucoup moins aux aspérités de la route. Les amortisseurs à butée hydraulique (série), la suspension Select Drive (option) et les jantes de grande dimension ne plaident pas toujours sa cause. Cette fermeté, caractéristique chez les Allemandes, trouve ici tout son sens.

À bord, l’écran central tactile 8,8 pouces et le combiné digital, orientés conducteur, forment un couple parfait. Comme il se doit, la Série 3 ne ménage pas sa peine en matière de technologie. À condition de passer par les cases options ou packs.

Pont arrière avec différentiel autobloquant (M Sport), affichage tête haute, vitres latérales acoustiques, assistant de marche arrière, transfuge du X5, assistance en embouteillage automatique jusqu’à 60 km/h font partie de ces petits plaisirs facturés en sus.

La liste n’est bien sûr pas complète. La Série 3 peut tout se permettre. Comble du raffinement, elle se gare seule, dialogue avec son maître. Monter le niveau de température, vérifier la pression des pneus, fournir des indications sur le voyage en cours, obtempérer à la suite d’un simple geste de la main pour baisser ou augmenter le volume de la radio font partie de ses compétences. Voiture familiale, bureau ambulant, la Série 3 effectue un pas supplémentaire vers la voiture autonome. Aux versions proposées au lancement, viendra s’ajouter une hybride rechargeable (autonomie : 60 km en électrique).

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9746