« Deux Fils », de Félix Moati
Deux fils et leur père. En crise. Filmés de dos, souvent. Ils tournent le dos à la vie, à la joie de vivre, et accessoirement au spectateur. Le premier long métrage du jeune comédien Félix Moati (à 28 ans, déjà une quinzaine de films, de « Lol » au « Grand Bain »), un peu comme les œuvres de Woody Allen, l'une de ses références, met en scène un désespoir légèrement habillé de comédie.
Concrètement, le père a fermé son cabinet de médecin pour s'essayer à l'écriture tandis que le fils aîné néglige sa thèse de psychiatrie – il veut devenir le plus grand psychanalyste du monde – à la suite d'une rupture amoureuse et que le cadet de 13 ans tente le secours de la foi. La mère n'étant plus dans le tableau.
Filmer la mélancolie et le sentiment de vide existentiel conduit à flirter parfois dangereusement avec le vide. Et l'on sent que Félix Moati n'est vraiment pas loin des tourments adolescents dont il dote abondamment ses héros. Mais, sur la corde raide, il réussit à ne pas tomber et à livrer un touchant portrait de famille qui reste unie. Avec l'aide de ses trois interprètes, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste et Mathieu Capella, issu d'un casting sauvage et impressionnant de présence.
Et aussi
Autre jeune réalisateur, encore plus jeune (19 ans), Nathan Ambrosioni signe « les Drapeaux de papier », avec Noémie Merlant et Guillaume Gouix, chronique familiale prix du public au festival Premiers Plans d'Angers (après avoir purgé une longue peine, un ancien détenu retrouve sa sœur). Mais c'est bien sûr « All Inclusive », comédie de Fabien Onteniente, qui attend le grand public, Franck Dubosc n'étant plus cette fois au camping mais dans un village-club aux Caraïbes.
Toujours passionnante la politique américaine, en l'occurrence celle de la période Bush Jr, est en question dans « Vice », d'Adam McKay, qui évoque avec ironie la personnalité très controversée du vice-président Dick Cheney. Un Oscar en vue pour Christian Bale ?
Dans ce registre historique, à voir également « le Silence des autres », documentaire d'Almudena Carracedo et Robert Bahar, produit par Pedro Almodovar, sur les victimes du franquisme qui veulent faire condamner leurs bourreaux malgré la loi d'amnistie adoptée en 1977.
Côté animation, pour les jeunes en vacances mais pas seulement, « Ralph 2.0 » de Rich Moore et Phil Johnston, dans lequel le héros de jeux vidéo et son amie Vanellope s'aventurent dans l'univers d'Internet, où l'on croise notamment les princesses Disney.
Les collégiens, lycéens, adulescents et amateurs d'effets 3D, 4DX ou IMAX, ont quant à eux rendez-vous avec une cyborg grâce à « Alita : Battle Angel », film de Robert Rodriguez produit par James Cameron d'après un manga.
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