* « Le Lycéen », de Christophe Honoré
« Métamorphoser le malheur qui s'abat en un chagrin heureux » : tel est l'itinéraire chaotique que va suivre le lycéen de Christophe Honoré après la mort brutale de son père. Le cinéaste, qui a lui-même perdu son père à l'adolescence, se souvient de « l'état particulier » dans lequel il se trouvait alors, des émotions « chaotiques, bouleversées, imprévisibles » qui l'ont marqué à vie et qui imprègnent un film réalisé dans la période particulière Covid-élection présidentielle-guerre en Ukraine. Entre effondrement et désir de faire bonne figure, de se protéger de la tentation du renoncement. L'instabilité de l'adolescence, avec la dureté du deuil et l'espoir d'amour, est parfaitement incarnée par le jeune Paul Kircher, choisi après un long casting (près de 300 candidats) et filmé au plus près – jusqu'à frôler l'abus de gros plans. Tandis que Juliette Binoche est une mère dans l'action et Vincent Lacoste un grand frère qui tente de poursuivre sa vie.
* « Les Bonnes Étoiles », de Hirokazu Kore-Eda (7 décembre)
Cinéaste subtil de la famille, palme d'or à Cannes en 2018 pour « Une affaire de famille », le Japonais Hirokazu Kore-Eda, dans ce film tourné en Corée, se penche sur les enfants abandonnés. Partant d'une boîte à bébés, comme il y en a au Japon et en Corée, il orchestre un road-movie mâtiné d'un polar. Deux hommes récupèrent les bébés pour les vendre mais en leur trouvant une famille assurément aimante ; la jeune mère qui a laissé son enfant, une policière et un orphelin se joignent à eux au fil de péripéties qui vont voir chaque membre du petit groupe évoluer. Kang-ho Song, vu notamment dans « Memories of Murder » et « Parasite », y a gagné un prix d'interprétation à Cannes.
* Et aussi
On peut voir depuis mercredi, entre autres, « Annie Colère », de Blandine Lenoir avec Laure Calamy, ouvrière qui, en février 1974, avant la légalisation de l'IVG, découvre les galères de l'avortement clandestin et les joies du militantisme avec le MLAC ; et la dernière folie de Quentin Dupieux, « Fumer fait tousser », avec une joyeuse bande (Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Vincent Lacoste – qui est partout –, Alain Chabat, Benoît Poelvoorde…). Mercredi prochain, « Nos frangins », de Rachid Bouchareb, sur Malik Oussekine et une autre victime de la police la même nuit de décembre 1986, Abdel Benyahia ; et « Maestro(s) », de Bruno Chiche, avec Pierre Arditi et Yvan Attal, père et fils et chefs d'orchestre.
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