Prix de la mise en scène au festival de Sundance en 2015 et prix du jury au festival du film fantastique de Gérardmer cette année, « The Witch » se présente avant tout comme un film d'horreur. Mais son auteur et metteur en scène, Robert Eggers, 34 ans, dont c'est le premier long métrage, a voulu d'abord évoquer un pan de l'histoire américaine qui marque encore selon lui l'inconscient collectif : l'époque des colons puritains, quand les femmes étaient souvent considérées comme les symboles des forces occultes et du mal.
On connaît les sorcières de Salem, dont le procès, en 1692, a inspiré moult œuvres littéraires, théâtrales et cinématographiques. « The Witch » se situe soixante ans auparavant, en 1630, toujours en Nouvelle-Angleterre. Banni de sa communauté par excès de rigorisme, un couple venu d'Angleterre s'installe dans un lieu isolé à la lisière d'une forêt et tente de survivre avec ses 5 enfants.
La description de la vie rude de ces colons très pieux, dont Robert Eggers a reconstitué avec minutie le langage et la façon de parler, est ce que le film a de plus intéressant. Car sur la sorcellerie, horreur oblige, il a fallu montrer et, de l'évocation à un réalisme sanglant pas toujours inspiré, le propos perd paradoxalement de sa force.
Et aussi
Cap à l'Est avec « Dans les forêts de Sibérie », de Safy Nebbou, tiré du livre de Sylvain Tesson, prix Médicis Essai 2011. Raphaël Personnaz incarne le héros épris de solitude et de silence, parti vivre dans une cabane isolée près du lac Baïkal. Il y rencontre un fugitif russe, personnage imaginé par le scénario pour les besoins de l'action cinématographique.
Côté français, deux comédies, « l'Idéal », le deuxième film de Frédéric Beigbeder, avec Gaspard Proust et Audrey Fleurot (une satire du monde de la beauté et des cosmétiques à travers la recherche en Russie de très jeunes modèles), et « la Loi de la jungle », d'Antonin Peretjatko avec Vincent Macaigne (une satire politico-sociale de la France à travers les aventures d'un stagiaire en Guyane). De l'espionnage à l'anglaise avec « Un traître idéal », de Susanna White d'après John Le Carré, avec Ewan McGregor. Et un mélo britannique, « Ma meilleure amie », de Catherine Hardwicke avec Drew Barrymore et Toni Collette, qui met en scène non sans humour deux amies d'enfance, l'une enfin enceinte, l'autre qui apprend qu'elle a un cancer.
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