Depuis plus de quarante ans, le trio Keith Jarrett - Gary Peacock (contrebasse) - Jack DeJohnette (batterie) a érigé les standards du « Great American Songbook » en institution et mis l'art du trio à son zénith. Quasiment tous les pianistes des nouvelles générations se sont inspirés de la formule, elle-même née de l'écoute et de la passion pour Bill Evans. Très souvent copié, le trio du fantasque pianiste n'a jamais été égalé.
Depuis le début des années 1980, l'instigateur et le dépositaire des chefs-d'œuvre du groupe, connu sous le nom de Standard Trio, est le producteur allemand Manfred Eicher, fondateur du label ECM. Si aujourd'hui les trois musiciens ne se produisent plus ensemble, pour diverses raisons, leur admirable musique continue de ravir et d'enchanter.
Cet enchantement se retrouve dans « After The Fall » (ECM/Universal), un double CD enregistré en live lors d'un concert donné en novembre 1998 à Newark (New Jersey). Ce soir-là, le trio, alors à son apogée malgré deux années d'interruption, réinvente et se réapproprie, avec une rare maestria et une remarquable maîtrise inventive, les standards que sont « Autumn Leaves » (« les Feuilles mortes »), « Scrapple From The Apple » (un monument du be-bop écrit par Charlie Parker), « Bouncin' With Bud » (Bud Powell) ou encore « Moment's Notice » (John Coltrane). Un document exceptionnel.
Place aux jeunes !
Du Royaume-Uni nous parviennent des formes de jazz assez éloignées du formatage ambiant. Originaire de Manchester, le trio GoGo Penguin (Chris Illingworth, piano, Nick Blaka, contrebasse/basse, Rob Turner, batterie) fait partie de cette tendance. L'écoute de leur dernier CD, « A Humdrum Star » (Blue Note/Universal) renforce cette impression de rarement entendu.
Et pour cause ! À partir de compositions originales et avec l'aide de divers accessoires (notamment des logiciels), les trois musiciens nous offrent une forme de jazz particulièrement atmosphérique, qui balance entre des moments acoustiques et d'autres orientés vers la musique électronique, la house music, avec de forts renforts rythmiques, souvent répétitifs et hypnotiques. Une musique de transe qu'ils présenteront le 12 mars au Café de la Danse à Paris, avant une tournée en régions (Nantes, Rennes, Lille, Agen, Mougins et Angoulême, notamment).
Tout juste trentenaire, Julian Lage s'est imposé sur la scène de la guitare jazz aux États-Unis. Il a provoqué un sacré choc en troquant son instrument acoustique pour une Fender Telecaste, la reine des groupes de rock, et s'est adjoint une rythmique fidèle et homogène (Scott Colley, contrebasse, Kenny Wollesen, batterie/vibraphone). Le résultat est un disque, « Modern Lore » (Mack Avenue/PIAS), aux accents très rock, voire rock'n'roll et blues, dans sa conception et ses approches dans les solos. Tout cela est très rythmé, dynamique et dégage beaucoup d'énergie et de vibrations positives. Une fusion d'un nouveau genre.
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