« Trip » (Heads Up/Concord/Socadisc), le dernier CD du guitar hero Mike Stern, tient du miracle. Car celui qui s'était fait connaître au sein du groupe Blood, Sweat & Tears, avant de rejoindre Miles Davis durant deux ans (1981-1983) puis d'accompagner Jaco Pastorius, le bassiste emblématique de Weather Report, s'était cassé les deux bras dans une terrible chute quelques mois avant cet enregistrement. Un accident qui avait gravement endommagé les nerfs de la main droite mais qui ne se remarque pas, tant cet album respire la joie du leader d'avoir pleinement retrouvé ses immenses moyens techniques, mis au service d'inventives et créatrices idées.
Pour cet album à la fois mélodique et frénétique, le guitariste a fait appel à de très vieux amis, Randy Brecker et Wallace Roney (trompette), Bill Evans (saxes), Victor Wooten (basse), Dave Weckl, Dennis Chambers et Lenny White (batterie), ainsi qu'à sa femme, la guitariste Leni Stern. Une belle équipe qui signe là un opus absolument passionnant.
Gary Peacock est essentiellement connu comme le contrebassiste qui a accompagné les pianistes Bill Evans et Paul Bley et surtout Keith Jarrett pendant plus de trois décennies. À 82 ans, il vient de se lancer dans une nouvelle aventure en trio avec des partenaires de longue date, Marc Copland (piano) et Joey Baron (batterie), pour l'enregistrement de « Tangents » (ECM/Universal). Onze compositions, dont neuf de la plume des membres de groupe, et une très belle reprise de « Blue In Green » de Miles Davis, en plus du thème composé par Alex North pour « Spartacus », le film de Stanley Kubrick, qui révèle le lyrisme et la complicité du trio. Quant au leader, influencé au début de sa longue carrière par des pairs comme Red Mitchell et Ray Brown, il est avant tout un beau mélodiste, qui s'élève au contact de ses amis et fait admirablement résonner la ronde sonorité de son instrument.
Vijay Iyer est un autre type de mélodiste. Habitué à la formule toujours gagnante du trio piano-contrebasse-batterie, cette étoile montante des claviers a changé de registre en évoluant à la tête d'un sextet où officient des soufflants, dont Graham Haynes (cornet/bugle), le fils de légendaire batteur Roy Haynes, pour son dernier CD, « Far From Over » (ECM/Universal). Dans cette nomenclature inédite, qui n'est pas sans ressembler à des formations propres aux années 1960 post-bop comme celles de Miles Davis, Art Blakey ou Horace Silver, voire les années électriques 1970, le pianiste (qui joue aussi du Fender Rhodes) propose une éclatante introspection et une belle collection de diversité musicale, du jazz au groove funky en passant par des rythmes indiens.
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