DERRIÈRE ses portes en bois de palmier cloutées et ses façades brodées de briques ocre, Tozeur est l'une des portes d'entrée que compte le plus grand désert du monde. A deux heures d'avion de l'Hexagone et assez loin des cités balnéaires réputées – mais touristiques –, l'ancienne étape des caravaniers qui venaient du Soudan pour échanger or, ivoire et esclaves contre sel et soieries a su garder son authenticité.
Tel un mirage, la ville-oasis se détache de la surface lunaire et craquelée des chotts alentour. Bien réelle, l'eau des quelque deux cents sources y court de bassins en séguias, arrosant jardins aux belles villas cachées et palmeraies où sont récoltées, puis exportées dans le monde entier de savoureuses dattes. Plus particulièrement les Deglet Nour.
La visite de la ville à pied ou en calèche mène forcément jusqu'à un jardin de roses appelé Paradis, ou, en passant derrière le raffiné hôtel Dar Cherait, à un belvédère ou au golf des Oasis qui réservent une vue superbe sur le Chott El Djerid (lac salé asséché) que traverse la route du Sud.
Le 4x4 s'impose et un peu de courage aussi pour atteindre Ksar Ghilane et son bivouac en quatre heures de route et de pistes. Le Sahara se montre enfin, et quelques mirages et dunes plus tard, Douz, bien réelle, est une cité tranquille qui lutte contre le sable envahisseur, une jolie porte du désert. Chaque jeudi, jour du marché aux animaux, son centre-ville n'est plus qu'un ballet de burnous, de chèches et de chéchias tout de couleurs et de palabres. Les rencontres sont authentiques.
Tout au long de la route reprise, des bouquets de palmiers perdus dans les sables indiquent la présence d'un puits ou d'une nappe phréatique que seuls les Bédouins, poussant leurs caravanes de dromadaires d'une oasis à l'autre, sont capables de repérer. Aujourd'hui, environ quinze mille Bédouins vivent dans le Sahara tunisien.
Après une route droite et goudronnée et des kilomètres de pistes plus tard, la plus saharienne des oasis de Tunisie est en vue.
Lové dans la palmeraie de l'oasis de Ksar Ghilane, c'est un bivouac, le Pansea Ksar Ghilane, que l'on découvre avec étonnement. Presque un village de toile blanche installé sur 4 ha d'un jardin extraordinaire. En tout, soixante tentes en toile de lin disséminées en étoile au pied d'une tour carrée qui offre une vue inoubliable sur des dunes d'or et depuis laquelle les étoiles sont à portée de main. Le confort de ce bivouac est inattendu en un tel lieu, qui se transforme, le jour, en départ de méharées pour retrouver les décors naturels du « Patient anglais » ou, le soir, en un grand restaurant proposant les richesses d'une cuisine du Grand Sud : les bricks, les brochettes d'agneau, le pain de sable ou la gargoulette de mouton. Les heures de route sont bien vite oubliées à la vue d'une piscine qui se pare de reflets émeraude au coucher du soleil. Une halte fraîche dans un désert tunisien plein de surprises à (re)découvrir.
Pour goûter au Grand Sud tunisien, Reshot Organisation propose un week-end version charme de 4 jours/3 nuits (du jeudi au dimanche), en vol régulier Tunis Air, AR Paris-Tozeur (pas de vol direct l'été). Prix à partir de 730 euros (+ 76 euros de taxes aériennes) comprenant le transfert en 4x4 confort avec chauffeur, 2 nuits sous la tente au Pansea Douar à Ksar Ghilane en pension complète et 1 nuit à Dar Tozria, demeure de grand charme, au coeur de la palmeraie de Tozeur (base chambre double et petit déjeuner). Renseignements et réservation : Reshot Organisation, tél. 01.45.74.74.35 et reshot.indiv@wanadoo.fr. Ou Pansea, 15, rue Cardinet, 75017 Paris. Tél. 01.42.27.54.31 et site : www.pansea.com.
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