Violoncelliste de l’Orchestre symphonique de Vienne, Nikolaus Harnoncourt a fondé dans les années 1950 un ensemble pionnier de musique baroque, le Concentus Musicus Wien, et est devenu un chef d’orchestre parmi les plus controversés puis incontournables du paysage musical européen, à la tête d’une immense discographie. En plus de soixante ans de carrière, il aura dérangé plus d’une oreille et fait couler beaucoup d’encre. Dont la sienne, car il n’a cessé de publier des ouvrages sur la vérité musicale et d’être interrogé sur ses convictions d’interprète.
Pour lui ,on courait dans les années 1970 à Zurich, où il donnait, avec le metteur en scène Jean-Pierre Ponnelle, une nouvelle vie aux drames de Monteverdi, puis aux opéras de jeunesse de Mozart, alors regardés avec condescendance. Plus tard, à Berlin et Amsterdam, dont il dirigea souvent le fabuleux Orchestre royal du Concertgebouw, ou à Vienne, où on a eu la chance de le rencontrer, alors qu’ayant remis au goût du jour tout un répertoire de musique ancienne et enregistré avec Gustav Leonhard l’intégrale des Cantates de Bach, il élargissait son répertoire à Beethoven et Schubert. Il nous confia que son rêve secret était de diriger Offenbach, quand il aurait trouvé les bois français qui conviendraient ! De fait, il a dirigé « la Belle Hélène » et « Barbe-Bleue » et même « la Chauve-Souris » de Johann Strauss à l’Opéra d’Amsterdam et, bien plus tard, « Porgy and Bess » de Gershwin.
Préfacé par le violoniste letton Gidon Kremer, « le Baiser des Muses » réunit des entretiens en partie inédits réalisés par Bertrand Dermoncourt (« l’Express », « Classica », directeur de la musique de Radio Classique). On retrouve à chaque page le pragmatisme du musicien, pour qui aucun dogme ne devait l'emporter sur la recherche de la vérité musicale. Des certitudes, comme « La recherche de la perfection est l’ennemie de la beauté », « Sans risque, donc sans beauté, vous perdez le sens ». Et des prises de position, sur Berlioz (« Sa musique n’est qu’orchestration, une succession d’effets creux »), les metteurs en scène (« Je ne supporte pas ceux qui utilisent l’œuvre d’un autre pour véhiculer leurs propres idées. ») ou la musique populaire d’aujourd’hui. Une personnalité complexe à découvrir !
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