Voici, pour un hommage qui aurait mérité d’être plus copieux, la réédition de Lieder de R. Strauss et Liszt par la regrettée soprano galloise Margaret Price, disparue au début de l’année. Enregistrés en studio à Munich en 1974 et 87 et accompagnés par Wolfgang Sawallisch, le Generalmusikdirektor de l’Opéra de Bavière lui-même, pour les Strauss, et par James Lockhart pour les Liszt, ils datent de la grande époque où, avec un timbre vocal capiteux, elle enchantait le public de ce qui était alors la première maison d’opéra d’Europe. On y courait entendre sa Comtesse des « Noces » (qu’elle avait été aussi à Paris dans la production de Strehler), sa Desdémone d’« Otello », ses récitals de Lieder. Ne manquez pas ceux-ci, ils sont somptueux. Recherchez aussi, récemment réédités par la Bayerische Rundfunk, les airs de ses grands rôles (Mozart, Verdi, Bellini, Weber), enregistrés lors de concerts donnés à Radio Munich entre 1977 et 1991 : du pain béni.
1 CD, EMI Classics.
Alicia de Larrocha
Si vous avez passé vos vacances en Espagne, retrouvez son soleil et ses ombres sous les doigts de l’immense pianiste espagnole disparue en 2009. EMI lui rend hommage en rééditant en 8 CD ses tout premiers enregistrements de musique espagnole réalisés pour Hispanovox, de l’avis général bien meilleurs que le remake pour Decca vingt ans plus tard. En prime, le concert historique donné au Hunter College de New York en 1971, dans lequel elle accompagnait le soprano Victoria de Los Angeles, sa compatriote, dans un formidable programme Granados/de Falla : on se demande laquelle des deux chante le mieux. Une perle ! Au long de cet immense parcours, on découvre les plus belles pages de la musique ibérique pour le piano, les pointes sèches à la Goya de Granados, les grandes fresques colorées d’Albéniz, le modernisme de Falla et les plus rares Montsalvage, Soler, Turina... Témoignages précieux et émouvants de sa fille Alicia Torra et de son ami américain Gregor Benko. Toute l’Espagne rendue par les dix doigts de sa fille la plus douée.
1 coffret cartonné de 8 CD « Icon », EMI Classics.
René Pape chante Wagner
Le grand baryton-basse allemand René Pape était attendu dans Wagner. Il ne déçoit pas, même si un tel panorama des rôles wagnériens enregistré en studio ne peut être totalement réussi à ce stade de sa carrière. Au sommet, son Roi Marke de « Tristan », déjà chanté à la scène, Hunding de « Walküre », bien sûr, et Gurnemanz de « Parsifal ». Wotan demande plus de poids, d’intériorité et de couleurs. Son Hans Sachs est splendide, on l’attend dans le rôle à la scène, et son Wolfram mérite les superlatifs. On allait oublier l’Orchestre de la Staatskappelle Berlin et Barenboïm. Très beau récital !
1 cd, Deutsche Grammophon/Universal.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série