* Venue en France pour étudier avec Nadia Boulanger à la fin des années 1960, Rhoda Scott, fille de pasteur, y a rapidement trouvé un très large succès populaire. D'où son choix d'y rester. Au début des années 2000, sentant qu'une tendance est en train de se dessiner, l'organiste (Hammond B et cabine Leslie) aux pieds nus et au jeu churchy et groovy, décide de former un Lady Quartet, qui comprend alors de jeunes jazzwomen françaises en devenir : Julie Alour (saxes), Airelle Besson (trompette/bugle) et Julie Saury (batterie), fille du clarinettiste Maxim Saury. La réussite et la mode aidant, elle ne cesse d'améliorer une formule 100 % féminine, qui trouve un très large écho.
Aujourd'hui, la cheffe de 83 ans est à la tête d'un Lady All Stars qui rassemble nombre des femmes instrumentistes du jazz hexagonal. Et c'est avec les membres originelles, augmentées de Lisa Cat-Bero, Géraldine Laurent et Céline Bonacina (saxes) et Anne Pacéo (batterie), que Rhoda Scott vient d'enregistrer « Lady All Stars » (Sunset Records/Baco). Un disque placé sous le sceau du swing, du funk, du jazz groovy, avec fougue et chaloupé. Au menu, huit morceaux originaux de certaines des protagonistes, dont deux de l'organiste. Formidable « band » de filles ! Qui sera en concert le 28 janvier au Théâtre du Châtelet, à Paris, pour les 40 ans du Sunset/Sunside. Avec notamment J.J. Milteau, J. Terrasson.
* Dans les années 1960, Copenhague fut une plaque tournante et un lieu d'exil pour de très nombreux jazzmen américains, dont les saxophonistes ténors Dexter Gordon, Ben Webster et Stan Getz. Les sonorités exceptionnelles de ces géants ont inspiré beaucoup de nouveaux saxophonistes venus d'horizons différents s'imprégner du mythe de la capitale danoise. Dernier en date, Gàbor Bolla. Originaire de Hongrie où il est né il y a 33 ans, le jeune homme, dont le 4tet a remporté plusieurs prix lors du Tremplin Jazz d'Avignon en 2005, est un fidèle disciple des grands ténors et des figures historiques du jazz.
Avec une qualité de son à la fois puissante et de velours, un phrasé élégant, audacieux et généreux et des acolytes de classe, notamment le batteur américain Billy Drummond, il vient de graver « On The Move » (Stunt Records), où, comme c'est désormais l'usage, alternent compositions originales et celles de glorieux aînés (B. Strayhorn, T. Monk, J.-J. Johnson, E. Marsalis) pour déboucher sur un jazz aux racines essentielles.
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