NE COMPTEZ PAS sur lui pour en mettre plein la vue à votre voisin ou épater votre compagne. Le 2008 n’a rien d’un frimeur. Le 2008, c’est l’anti-héros par excellence. Un introverti qui mérite pourtant qu’on s’attarde sur son cas. Car il a un talent fou. À l’exception de son bossage de toit, référence au Matra Rancho des années 1970, son profil génétique est des plus classiques. Si vous marchez au coup de cœur, vous allez donc être déçu. Mais si vous souhaitez nouer une relation durable, le 2008 ne vous décevra pas.
En termes de style, le 2008 se situe à l’opposé du Renault Captur. Assemblé à Mulhouse, il le sera également en Chine et au Brésil. À l’instar du 3008, dont les ventes ne faiblissent pas, il a toutes les armes pour réussir une percée significative en France et à l’étranger. Il n’a en tout cas pas à rougir de la comparaison avec ses rivaux présents (Captur, Mokka, Trax, Juke, Fiat 500 L) ou futurs, dont le Ford Eco Sport.
Sur la route, il leur inflige même un sacré camouflet. Ce 2008 est une pure merveille. La note maximale, qu’on lui accorde bien volontiers, il la doit à ses trains roulants, proches de la perfection. Guidage, précision, confort, c’est un sans-faute. Il est vrai qu’il a de qui tenir puisque c’est à la 208 qu’il les empreinte. Deux tiers des pièces qui composent le puzzle 2008, planche de bord incluse, proviennent d’ailleurs de la berline. Le 2008 justifie sa stature de SUV par ses cotes revues à la hausse : + 25 mm pour la garde au sol (165 mm), + 20 mm pour la longueur et + 96 mm en hauteur.
Miracle de la technologie, ces évolutions n’ont aucune incidence sur le poids. La version 1,2 l 82 ch essence dépasse à peine la tonne (1 045 kg) et le diesel le plus puissant flirte avec les 1 200 kg.
Une fois trouvée la position de conduite (ce n’est pas le plus simple), le contact est facile à établir. Trajectoires précises, amortissement parfait, pas de prise de roulis, le 2008 digère les pièges de la route en toute sérénité.
Dynamique, sécurisant, il est aussi de bonne compagnie. Ainsi, une fois repliée, la banquette forme un plancher rigoureusement plat. À l’arrière, les occupants sont traités comme des princes. Avec le concours du toit panoramique fixe (option de 500 euros à partir du niveau 2), on voyage la tête dans les étoiles.
Le moelleux des sièges, empruntés à la 208, les cerclages rétro-éclairés des cadrans, le ciel de toit à LED, le frein à main ergonomique, l’assistance au parking et le Peugeot Connect Apps, facturé 345 euros (17 applications d’ici à la fin de l’année), le rendent encore plus sympathique. Une banquette coulissante, une poignée de maintien côté passager et un accoudoir central n’auraient pas été du luxe. Avec le temps, qui sait…
Pour pallier partiellement l’absence d’une version 4X4, le 2008 peut être associé au système Grip Control (option 300 euros). Cette extension de l’antipatinage, déjà proposée sur le 3008, permet, par exemple, de s’extirper d’un chemin boueux.
Au chapitre motorisations, Peugeot déclinera en 2014 deux versions trois cylindres essence turbo 110 et 130 ch avec ou sans boîte automatique. Histoire de patienter avant l’arrivée, très attendue, d’une boîte double embrayage.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série