* Rendre hommage à un aîné prestigieux est toujours un exercice périlleux. Surtout quand cette personne a marqué de son empreinte le monde du jazz. Térez Montcalm a voulu relever le défi. La jeune chanteuse canadienne s’est attaquée à l’univers si particulier de Shirley Horn(1934-2005), une pianiste et chanteuse qui fut découverte et adoubée par Miles Davis à l’aube des années 1960. Avec un timbre de voix profond, légèrement voilé, alliant velours et rugosité, Mlle Montcalm dans son dernier CD, « Here’s To You - Songs For Shirley Horn » (Verve/Universal), revisite et réadapte ces magnifiques standards qui constituèrent le répertoire préféré de l’une des rares divas du jazz, mais aussi celui de monstres sacrés comme Frank Sinatra ou Billie Holiday. Le tout soutenu par un supergroupe où figurent des pointures, comme, notamment, Roy Hargrove (trompette), Ernie Watts (saxe) et surtout Steve Williams, qui fut pendant vingt-sept ans le batteur de Shirley Horn et donc, le gardien de la flamme. Un album très sensuel et un rendez-vous parisien, le 28 novembre à La Cigale.
* Stanislas, de son vrai nom Stanislas Renoult, s’est quant à lui attaqué à une autre légende, à la fois du « Great American Songbook » et d’Hollywood, Fred Astaire, dans sa dernière production, « Top Hat » (Decca/Universal). Pari osé et réussi ! Mais le jeune chanteur partait sans réel handicap, même si le mythe est écrasant : fils de musicien, possédant un solide bagage musical classique et dans la chanson française, il connaît son sujet par cœur et, surtout, possède le grain de voix parfait pour reprendre avec beaucoup de charme et de sensualité des classiques immortalisés par les plus grands et dans toutes les mémoires, comme « Cheek To Cheek », « Night And Day » ou encore « A Foggy Day ». D’autant qu’il est accompagné par des jazzmen français de premier plan, tels André Caccarelli (batterie) et Benoît Sourisse (piano/orgue). Tous les attributs et ingrédients de l’authentique crooner. Il sera à Paris, à l’Alhambra, le 20 octobre.
* David Linx n’a plus rien à prouver. Depuis plusieurs années, le chanteur belge a gagné ses galons dans l’univers du jazz chanté au masculin, comme le prouve encore la Victoire du Jazz (catégorie « Artiste ou formation vocale ») remportée récemment (en duo avec Maria Joao). Son amour pour le jazz, il le renouvelle avec « Rock My Boat » (Naïve), son dernier disque. Il est accompagné d’un casting hors pair : Rhoda Scott (orgue), l’inusable André Ceccarelli (batterie), Paolo Fresu (trompette), Julien Lourau et Steve Houben (saxes/flûte), Nguyên Lê (guitare) et Lénine, pour un tandem sur un titre. Il se promène avec aisance, charme, délicatesse et avec un swing parfois très mordant et prenant, dans des compositions originales réussies. De la belle ouvrage vocale. À applaudir à Paris, au New Morning, le 25 novembre.
* Originaire de Côte d’Ivoire et ayant grandi au Mali, Fatoumata Diawara se place dans la longue tradition des chanteuses de folk songs, dont les égéries demeurent Joan Baez, Joni Mitchell et Tracy Chapman. Également comédienne – elle interprète le rôle de la sorcière Karaba dans la comédie musicale « Kirikou » –, la guitariste/compositrice mêle, dans son dernier CD, « Fatou » (Wolrd Circuit/Harmonia Mundi), la tradition du troubadour africain aux accents minimalistes, au blues, voire au jazz, à la musique funk groovy et à la pop. Une Afrique plus intimiste décrite avec conviction par une jeune vocaliste et femme engagée (à Paris, au New Morning, le 25 novembre).
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