* L'école de jazz scandinave – nordique, si l'on y intègre la Finlande – n'a souvent rien de commun avec les canons fondamentaux de la musique afro-américaine, c'est une évidence.
En ces temps de complotisme et d'informations fallacieuses, intituler une nouvelle parution « Conspiracy » (ECM/Universal) relève quelque peu de la provocation. Un titre peut-être choisi à dessein par le guitariste norvégien Terje Rypdal, 73 ans, pour son premier album studio depuis vingt ans.
Deux climats se dégagent de ce disque. D'un côté, l'ambiance musicale typiquement septentrionale. De l'autre, des évocations orientées vers une forme de jazz fusionnel. Dans les deux cas, le quartet électrique du vénérable leader fait merveille.
Ainsi le guitariste et ses complices construisent-ils une musique éthérée, planante, quasi spatiale par instants et évanescente, qui vient parfois se mêler à des accents rock atmosphériques et oniriques. Des archétypes du jazz scandinave certes, mais qui débouchent sur une pièce maîtresse de l'instrumentiste norvégien.
Références pop/rock
La guitare, comme le piano, est un instrument que l'on peut pratiquer en solitaire sans autre accompagnement. Comme nombre de ses collègues contemporains, Sylvain Luc s'est essayé à cet exercice, qui peut se révéler parfois délicat, voire périlleux.
Avec un résultat des plus flatteurs, comme on peut en juger à l'écoute de « Sylvain Luc by Renaud Letang » (Just Looking Production/Harmonia Mundi-Pias).
Coréalisé avec le producteur Renaud Letang, connu pour son travail avec certains grands noms de la chanson française (Alain Souchon, Bernard Lavilliers, Claude Nougaro, Renaud, etc.), ce CD de courte durée (un peu plus de 30 minutes), est un recueil de chansons justement, qui met en valeur l'impressionnante maîtrise du guitariste et la façon dont il fait chanter son instrument à travers son phrasé, son inventivité et l'utilisation particulièrement subtile et ingénieuse d'un arsenal de pièces électroniques.
Un virtuose au service d'un jazz intimiste, cool, voire « smooth », mais qui conserve un caractère expressif.
* Contrebassiste aux multiples projets, compositeur, chef de groupes et enseignant, Yves Rousseau aime brouiller les pistes musicales et surprendre. Pour cela, il est allé ausculter le fond de sa mémoire : quand, adolescent, il écoutait pêle-mêle des groupes de rock progressiste british, comme King Crimson, Soft Machine, Pink Floyd, Jethro Tull et Gong.
Pour évoquer ses jeunes années et enregistrer « Fragments » (Yolk Music/L'Autre distribution), le leader a réuni un solide septette, comprenant notamment Géraldine Laurent (saxe-alto). Cependant, pas de méprise : il ne s'agit pas de revisiter le rock anglais des années 1970, mais de lui rendre hommage à travers des compositions originales. À l'exception d'un somptueux solo de contrebasse sur un thème de Robert Fripp (King Crimson) et d'une coda de David Crosby.
Un album au contenu éloquent, démonstratif, extrêmement dense, plein d'aventures sonores, dans lesquelles se bousculent d'éclatants choruses des membres du groupe.
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