ON AVAIT tellement rêvé de voir « Carousel » sur scène, ne le connaissant que par le superbe film d’Henry King de 1956, merveille du Technicolor ornée d’un hallucinante chorégraphie, que l’on craignait d’être déçu. Mais l’Américaine Jo Davies et les chorégraphes Kay Shepherd et Kim Brandstrup montrent de la seule façon possible, au premier degré absolu, avec des décors ingénieux et poétiques et des costumes magnifiques (Anthony Ward), ce patchwork d’émotions d’une Amérique de la fin du XIXe siècle centrée sur ses valeurs.
Tout y passe, le bon, le mauvais, le rêve américain, le suicide, la mort, la vie après la mort, le tout né – sous le titre « Liliom » – de l’imagination d’un dramaturge hongrois, Ferenc Molnár, qui avait eu le cran de refuser les droits d’adaptation à Puccini. Heureusement, Carl Rodgers et Oscar Hammerstein II en ont fait en 1945 un chef-d’œuvre à l’égal de leurs « Oklahoma ! », « la Mélodie du bonheur », « South Pacific » ou « le Roi et moi ».
Courez au Châtelet pour entendre cette succession de tubes, parmi lesquels « You’ll never walk alone » n’est pas le moins entêtant, une formidable équipe de chanteurs comédiens donnant vie à ces personnages hauts en couleurs et l’exceptionnelle chorégraphie du dernier acte, l’originale d’Agnes de Mille, absolument inoubliable. Et notez sur vos carnets une autre création française, du 15 au 25 avril, « Sunday in the Park with Georges », la vie animée du grand peintre Seurat mise en musique par l’immense Stephen Sondheim.
Théâtre du Châtelet (tél. 01.40.28.28.40 et www.chatelet-theatre.com), jusqu’au 27 mars. Places de 10 à 80 euros.
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