* Au LaM à Villeneuve-d’Ascq, « Paul Klee, entre-mondes ». Paul Klee (1879-1940), habité par un doute perpétuel, est à la recherche de nouvelles formes d’expression, entre plusieurs mondes. « La couleur et moi sommes un. Je suis peintre », déclare-t-il après un séjour en Tunisie en 1914. Il avait hésité avec musicien. Lorsqu’il rencontre Vassily Kandinsky et les membres du Cavalier bleu, il partage leur intérêt pour l’art populaire, l’art extra-occidental et les dessins d’enfants. Mais il adopte une pratique plus abstraite, avec une réduction à l’essentiel. À l’École d’arts appliqués du Bauhaus, qu’il rejoint en 1920, il résiste pendant dix ans au constructivisme dominant et poursuit une œuvre singulière. La publication d'« Expressions de la folie » en 1922, par le psychiatre et historien d’art allemand Hans Prinzhorn est l’occasion pour lui de repenser « l’art des fous ». De l’art préhistorique, il retient l’importance de la ligne. Les surréalistes voient en lui un « peintre mental ». Entre deux univers, la figuration et l’abstraction, la peinture et la musique, la pratique et la théorie, hier et aujourd’hui, il ne cherche pas à reproduire le visible, mais à donner forme à l’invisible. La simplification des formes doit permettre une signification universelle et intemporelle. Le parti-pris didactique de l’exposition permet de mieux appréhender son œuvre sans chercher à̀ rattacher précisément chaque création à̀ une source formelle (jusqu'au 27 février, musee-lam.fr).
* À Paris, au musée Gustave Moreau, « les Fables de La Fontaine », 64 aquarelles revenues dans sa maison-atelier. Entre 1833 et 1913, le maître symboliste, à la palette riche et au goût pour les arts décoratifs, illustre « les Fables » pour son collectionneur Antony Roux et, contrairement à ses contemporains, les interprète. Selon les sujets il leur donne une note pittoresque (« la Cigale et la Fourmi »), dramatique (« le Lion et le Moucheron »), épique (« les Deux Mulets »), les transpose dans un nouvel univers (« le Rat des villes et le Rat des champs »)… Les animaux ont été copiés au Jardin des Plantes et au Muséum d’histoire naturelle, et si les grenouilles ont été livrées chez lui, cela ne l’empêche de les rendre plus grosses que le bœuf (jusqu'au 28 février, musee-moreau.fr).
* À la Maison de Balzac, « Le Chef-d’œuvre inconnu. Entre génie et folie ». Conte fantastique, « le Chef-d’œuvre inconnu », l’un des romans les plus célèbres de Balzac, devient après la sixième édition (les reprises successives étant familières à l’auteur) une réflexion philosophique sur l’art. Située au XVIIe siècle autour du jeune Poussin, de Frans Pourbus et d’un peintre fictif, maître Frenhofer, l’histoire d’amour s’accompagne d’une réflexion majeure sur le concept d’art. Picasso, à la demande d’Ambroise Vollard, explore dans ses gravures les rapports de l’artiste avec son modèle. D’autres artistes suivront, Eduardo Arroyo, Paula Rego, Anselm Kiefer et Callum Innes, et même le cinéaste Jacques Rivette, avec « la Belle Noiseuse » (jusqu'au 6 mars, maisondebalzac.paris.fr).
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