Père et mère médecins, chefs de service. Frère aîné médecin, pneumologue en soins intensifs. Pour David Roux, quand il était enfant, l'hôpital était « un endroit familier très chaleureux ». Plus tard, sa mère hospitalisée dans un état critique, le journaliste devenu cinéaste a observé chez son frère le « choc entre le professionnel et l'intime ». Et c'est ce qui lui a inspiré son premier long métrage, « l'Ordre des médecins », un film sur la famille autant, voire plus, qu'un film sur l'hôpital.
Médecin de 37 ans tout entier consacré à sa tâche dans son service de pneumologie, Simon sait se protéger face à la souffrance et à la mort. Jusqu'à ce que sa mère arrive dans une unité voisine. C'est avec beaucoup de sobriété, en évitant le pathos (sauf dans un très beau chant yiddish), que David Roux évoque les interrogations et les émotions du professionnel qui n'est plus qu'un fils impuissant. Jérémie Rénier l'incarne avec l'intelligence qu'on lui connaît, à côté de l'impeccable Marthe Keller. Pas de démonstration, ici, juste un moment charnière dans la vie d'un homme qui se trouve être médecin.
Dans « Yao », de Philippe Godeau, Omar Sy (également coproducteur) est un acteur français célèbre à la découverte de son pays d'origine, le Sénégal, où il rencontre un garçon de 13 ans en fugue (Lionel Basse).
Autre périple, d'après le roman de Laurent Mauvignier, « Continuer », de Joachim Lafosse : une mère divorcée (Virginie Efira) entraîne son fils, ado tenté par la violence (Kacey Mottet Klein), dans un voyage à cheval au Kirghizistan.
« Green Book : sur les routes du Sud », de Peter Farrelly, est l'histoire vraie de la tournée en terre ségrégationniste, dans les années 1960, du pianiste noir Don Shirley (Mahershala Ali), sous la protection d'un chauffeur italo-new yorkais au départ un peu raciste (Viggo Mortensen).
Et encore « la Mule », de et avec Clint Eastwood, également d'après une histoire vraie : un octogénaire en difficulté financière et familiale accepte un boulot de chauffeur, en fait de passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Et aussi, pour les jeunes et pour les nombreux admirateurs de Hayao Miyazaki, son premier film, inédit en France, « le Château de Cagliostro ».
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