Après 250 ans de repli, le Japon s'ouvre avec l'ère Meiji (« politique des lumières »), grâce à l’empereur Mutsuhito (1852-1912). Dès 1867, l’Europe et l’Amérique découvrent ce qui sera le japonisme. Dans les expositions universelles et avec les récits des voyageurs, souvent collectionneurs. Comme Émile Guimet et Henri Cernuschi, qui ouvriront l'un et l'autre leur musée à Paris.
Le musée Guimet (1) célèbre l’événement avec « Meiji, splendeurs du Japon impérial, 1868-1912 », 300 objets (porcelaines, céramique, tissus, laque…) qui témoignent d’influences réciproques.
Le musée Cernuschi (2) a choisi, avec « Trésors de Kyoto », de présenter trois siècles de création Rinpa. Une école picturale Rinpa lancée au début du XVIIe siècle, qui se poursuit pendant quatre générations et dont les artistes sont unis non par des liens directs de maître à élève mais par des affinités spirituelles et un grand raffinement. On admire des peintures sur paravents, éventails, rouleaux, calligraphies, laques, utilisant des matériaux précieux (or et argent), avec une mise en page audacieuse et une variété de sujets allant des paysages à la littérature ou au théâtre.
Avec « Japon-Japonismes - Objets inspirés, 1867-2018 », le musée des Arts décoratifs (3) évoque l’engouement immédiat et durable pour le Japonisme, la capacité de l’art japonais à saisir l’instant, le regard sur la nature, l’attention au rythme des saisons, la spiritualité. On y retrouve Hokusai, Émile Gallé, René Lalique, Shiro Kuramata, Charlotte Perriand, Ikkō Tanaka, ainsi que les créateurs de mode, Paul Poiret, Issey Miyake, Rei Kawakubo (Comme des garçons) et John Galliano.
Architecture d'aujourd'hui
Au Centre Pompidou (4), la rétrospective Tadao Ando (né en 1941, prix Pritzker d’architecture 1995) reflète bien l’échange de cultures. Ce n’est qu’après un tour du monde initiatique qu'Ando porte une attention au corps, à la personne dans sa maison, qui, jusque-là n’était pas considérée comme préoccupation de l’architecture. Il gardera des volumes simples, géométriques, en béton lisse dont il laisse les empreintes, sa marque de fabrique, aussi bien dans les habitations collectives (Kobe) que dans les musées. Ce que l’on verra en 2019 à La Bourse de Commerce, qui accueillera la collection Pinault, pour lequel il a déjà aménagé à Venise le Palazzo Grassi et la Dogana. Autres éléments fondamentaux pour lui, la nature, avec la présence de l’eau, mise en scène sur l’île-musée Naoshima, et la lumière, symbole d’espoir, comme dans l'église de la Lumière d'Ibaraki, une inspiration venue des abbayes cisterciennes françaises.
(1) Jusqu’au 14 janvier, www.guimet.fr (2) Jusqu'au 27 janvier, www.cernuschi.paris.fr (3) Jusqu'au 3 mars, www.madparis.fr (4) Jusqu'au 31 décembre, www.centrepompidou.fr
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