JAZZ-ROCK - Éditions et rééditions

Jimi Hendrix, toujours vivant

Publié le 17/10/2011
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JIMI HENDRIX (1942-1970) avait enregistré quatre disques. Depuis sa tragique disparition, des dizaines d’albums – pirates et officiels – ont vu le jour. Aujourd’hui, la famille et les ayants-droits de celui qui est considéré comme « le plus grand guitariste de tous les temps », poursuivent l’édition ou la réédition de titres inédits voire surtout de bandes de concerts.

Cet automne, les nouveautés conduisent l’auditeur et le fan inconditionnel vers l’ouest des États-Unis à la fin des années 1960. D’abord avec un coffret (4 CD) intitulé « Jimi Hendrix Experience - Winterland » (Legacy/Sony Music), qui rassemble les concerts donnés les 10, 11 et 12 octobre 1968 au Winterland Ballroom de San Francisco, soit deux ans après la formation du célèbre trio Experience, avec Noel Redding (basse/1945-2003) et Mitch Mitchell (batterie/1947-2008). Au répertoire figurent notamment des morceaux emblématiques du génialissime gaucher, comme « Hey Joe », « Are You Experience », « Tax Free » ou encore « Purple Haze », mais aussi une superbe reprise de « Like A Rolling Stone » de Bob Dylan, un classique du bluesman Howlin’ Wolf, « Killing Floor » et un clin d’œil au trio concurrent, The Cream, d’Éric Clapton, avec une adaptation de « Sunshine of Your Love ». Cerise sur le gâteau, l’édition de luxe comprend aussi un entretien exceptionnel avec Jimi Hendrix réalisé quelques temps auparavant, dans lequel il se livre sur sa vie, son style et son futur musical.

« Hendrix in the West » (Legacy/Sony Music), publié en 1972 et introuvable depuis 1974, rassemble du matériel enregistré en direct lors de shows à San Diego et à Berkeley en Californie (1969 et 1970), ainsi qu’à l’île de Wight, le 30 août 1970, soit quelques jours avant sa mort (le 18 septembre à Londres). On y redécouvre des versions inattendues de « Sgt. Pepper Lonely Hearts Club Band », de Lennon/McCartney, ou de « Johnny B. Goode », de Chuck Berry, considérée par les spécialistes comme « définitive ». Pour les performances à Wight et à Berkeley, le bassiste était alors Billy Cox, qui fut aussi celui de l’autre groupe du guitariste, « Band of Gypsy », qui donna un concert d’anthologie à Woodstock en 1969.

Un Jimi Hendrix à l’apogée de sa carrière, et surtout en complète maîtrise de son destin musical, devenu culte et inégalé depuis.

D. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9026