EN 2010, ON POUVAIT redécouvrir sur la grande scène bastillane « Kaguyahime », une pièce de Jiri Kylián créée par le Nederlands Dans Theater (NDT) en 1985 et qui n’avait pas pris une ride. À l’origine, « le Conte du coupeur de bambous », l’un des plus anciens textes en prose de la littérature japonaise, d’auteur inconnu, qui a traversé les siècles à l’instar de nos grandes légendes médiévales. Dix siècles après sa rédaction, il a inspiré le compositeur Maki Ishii (1936-2003), qui a réalisé une partition dense et remarquable créée à Berlin en 1985. Trois ans plus tard, le chorégraphe d’origine tchèque Jiri Kylián s’en emparait pour créer une chorégraphie pour le NDT, dont il était alors le directeur artistique. La pièce eut un grand succès et fut présentée à l’Opéra de Paris par cette compagnie en 1991. Elle représentait une rupture dans le style de Kylián, alors orienté vers des pièces de dimensions plus modestes. La voici de retour sur la scène du Palais-Garnier où elle sera certainement plus en valeur.
La chorégraphie de Kylián, quoique pas toujours très lisible par rapport au conte, est assez polymorphe et fait appel à des danseurs rompus à tous les styles. La réalisation musicale volerait presque la vedette à l’ensemble des danseurs et au travail chorégraphique. Sous la direction de Michael de Roo, la fosse remplie d’instruments de percussion mêle des interprètes français à des tambours japonais spécialistes du répertoire gagaku, magnifiques dans leurs tenues traditionnelles. Cette « Kaguyahime » (princesse de lumière) est un enchantement, soirée vivement conseillée !
Opéra de Paris (tél. 08.92.89.90.90 et www.operadeparis.fr). Places de 10 à 92 euros.
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