Facebook va étendre à la France des outils permettant à ses 24 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone de signaler un contenu susceptible d’être erroné. Le réseau social fera ensuite remonter cette donnée auprès de huit médias (AFP, BFMTV, « l’Express », France Médias Monde, France Télévisions, « Libération », « le Monde », « 20 Minutes ») et si deux d’entre eux estiment qu’elle est effectivement fausse, un pictogramme « Danger » s’affichera sur la publication et un lien vers un article correctif sera éventuellement proposé ; les auteurs étant empêchés de toucher des revenus publicitaires découlant de la mauvaise information.
Google, de son côté, s’est associé à une quinzaine de titres de la presse française (France Médias Monde, France Télévisions, Global Voices, l’AFP, « Libération », « la Provence », « les Échos », « la Voix du Nord », « le Monde », « Nice-Matin », « Ouest-France », Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon, Rue89 Strasbourg, StreetPress) pour lancer CrossCheck. Il s'agit « d’identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu’il s’agisse de photos, de vidéos, de commentaires ou de sites d’actualités » : à partir du 27 février, les internautes pourront envoyer les informations qu’ils souhaitent voir vérifiées sur la plateforme.
Quant au patron d'Apple, il s’est prononcé pour « créer des outils pour aider à réduire le volume de fausses informations sans empiéter sur la liberté d’expression et la liberté de la presse », sans toutefois s’avancer sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.
Points de repère
En attendant le premier bilan, dans deux mois, des actions décidées par Google et Facebook, les médias français renforcent leurs propres dispositifs de fact-checking. Fer de lance de la vérification des faits avec Les Décodeurs, le quotidien « le Monde » a lancé le Décodex, un outil (disponible pour les navigateurs Firefox et Chrome) pour nous aider à vérifier les informations qui circulent sur Internet et dénicher les rumeurs, exagérations ou déformations. Les quelque 600 sites déjà passés au crible sont classés en vert (« en principe plutôt fiables »), orange (« militants, imprécis ou qui ne vérifient pas ou ne précisent pas leurs sources »), rouge (« fausses informations ou articles trompeurs »), gris (« fiabilité trop variable ») ou bleu (« satiriques »).
Cette initiative a suscité de nombreuses critiques, dont celle d’être à la fois juge et partie. Le journal rétorque que l’outil va évoluer dans les prochaines semaines, et il affirme surtout que le « but n’est certainement pas d’établir une hiérarchie ou de décréter ce qu’il faut lire ou non mais, simplement, d’offrir des points de repère à des lecteurs parfois perdus face à la masse d’informations qu’ils peuvent trouver sur le web ».
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