Cook ouvre à l’Occident un continent de 25 000 îles, de la Nouvelle-Guinée à l'île de Pâques, d’Hawaï à la Nouvelle-Zélande, soit un tiers de la surface de la Terre, dont les premiers peuplements ont commencé il y a 40 000 ans. Avec 200 pièces, l’exposition « Océanie » du musée du quai Branly (1), organisée en partenariat avec la Royal Academy de Londres, rend compte des nombreuses cultures où les pirogues, avec leurs proues, poupes et pagaies, sont des emblèmes identitaires.
Les hommes maîtrisent la navigation, protégés par des images de crocodiles, et ont une grande connaissance des courants, des vents, des migrations des oiseaux et des astres. Autant d’éléments présents dans les dons qui fondent cette culture centrée sur l’échange et que l’on retrouve dans les rituels et les symboles du pouvoir des ancêtres.
L’eau relie les peuples autant qu’elle les sépare. Les expéditions se succèdent. Louis XVI, en montant sur l’échafaud, demandait « A-t-on des nouvelles de La Pérouse ? » Les artistes contemporains, comme la Néo-Zélandaise Lisa Reihana avec son panorama repris d’un papier peint du XIXe siècle, posent un regard critique sur l’Occident. D’autant plus que la mémoire de leur culture est menacée par la mondialisation et l’élévation du niveau des mers causée par le réchauffement climatique.
Un astre aux multiples visages
Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la Lune alors que Michael Collins reste en orbite. Cinquante ans après cet événement retransmis en direct, le Grand Palais (2) évoque en près de 200 œuvres « La Lune, du voyage réel aux voyages imaginaires ».
L'antiquité avait fait de la Lune une divinité. Elle est aussi présente dans la religion catholique : dans le « Livre de l'Apocalypse », la Vierge Marie est représentée la Lune sous ses pieds.
La Lune intrigue les scientifiques. Galilée le premier, au XIXe, Henry Drapper, pionnier de l’astrophotographie, Cassini et les photographes contemporains. Elle aurait des pouvoirs magiques. Elle a plusieurs visages, elle est caressante, comme dans l’Endymion endormi de Girodet, mais aussi versatile, responsable selon les croyances populaires du caractère lunatique des femmes, ou encore mélancolique, démoniaque.
Son plus beau rôle est celui des mystères. La dernière salle de l’exposition offre, à travers des clairs de lune de peintres plus ou moins connus (Vallotton, Rodin, Larionov, Miro, Delvaux), un monde poétique et merveilleux.
(1) Jusqu'au 7 juillet, www.quaibranly.fr
(2) Jusqu'au 22 juillet, www.grandpalais.fr
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