Imprimantes 3D

La fabrication additive, une addiction ?

Par
Publié le 30/04/2020
Article réservé aux abonnés
Alors que les cabinets d’étude prévoyaient une baisse de 4 % du marché des imprimantes 3D en 2020, le Covid-19 lui a donné un nouveau souffle. La crise sanitaire sera-t-elle à même d’inverser la tendance et de susciter une réelle démocratisation de l’impression tridimensionnelle ?
Magis de Dagoma

Magis de Dagoma
Crédit photo : PHOTOS DR

Chacun y va de son impression 3D, de l’amateur de bonne volonté produisant des visières dans son salon à la start-up de pointe fabriquant des accessoires pour l’hôpital. Beaucoup seront sensibles aux atouts de cette technologie, qui permet de réaliser et personnaliser à moindre coût les pièces les plus complexes, très rapidement, puisqu’il n’est pas nécessaire d’intervenir après la modélisation sur l’ordinateur.

À côté des imprimantes 3D industrielles, les imprimantes 3D personnelles ou de bureau, à l'encombrement réduit. Elles sont livrées pour la plupart avec leur logiciel. Certaines sont prêtes à l’emploi, comme la Micro de M3D, ultracompacte, idéale pour les jeunes (299 €). D’autres nécessitent quelques manipulations, comme la Creality Ender 3, fournie en kit pré-assemblé (180 €). Les prix varient d’une centaine d'euros à quelques milliers, selon l’étendue de leurs fonctionnalités. Pour débourser moins et si l’on dispose de temps et de connaissances, on peut se rabattre sur les imprimantes 3D en kit à assembler soi-même. Ainsi l’Anet A8, qui, affirme son fabricant chinois, ne nécessite  pas de connaissances ni d’expérience particulières (123 €).

Un choix à nombreux facteurs

Le choix d’une imprimante 3D dépend bien sûr de l’usage que l’on veut en faire. De la taille des objets à imprimer dépendra celle du plateau, qui peut être chauffant afin d’assurer une bonne adhésion entre les couches, incliné pour atteindre des endroits difficilement accessibles ou non. La Tevo Tornado est compatible, grâce à son plateau chauffant, avec la plupart des filaments plastiques du marché, dont l’ABS (290 €).

Selon le degré de précision que l’on souhaite, on fera attention à la résolution, qui prend en compte l’épaisseur de chaque couche de filament déposée. On choisira par exemple la Da Vinci Mini w+, le modèle de bureau le plus vendu au monde (299 €), ou la Magis du Français Dagoma, qui bénéficie d’un système de bouton unique permettant de lancer, arrêter et reprendre l’impression (499 €).

Pour imprimer à deux couleurs et donc imprimer deux matériaux à la fois, il faudra une machine équipée d’un extrudeur (qui éjecte le filament de matière) double : la Select Mini V2 de Monoprice, livrée entièrement assemblée et calibrée, travaille avec l’ABS, le PLA, les composites de bois, le PVA soluble, etc.

On veillera également à la vitesse d’impression, différente selon les machines, et surtout à bien choisir son appareil en fonction des matières qu’on utilisera, car chaque imprimante permet de travailler avec des matériaux spécifiques. La technologie FDM (Fused Deposition Modeling), qui consiste à chauffer la matière plastique et à la superposer en plusieurs couches par extrusion, est idéale pour l’usage domestique. La Witbox Go ! FDM de l’Espagnol BQ est la première machine à utiliser un système Android qui permet de lancer à distance depuis son smartphone des objets conçus avec des filaments PLA et ABS (780 €).

Mostefa Brahim

Source : Le Quotidien du médecin