La guerre des programmes

Netflix, le pionnier du service de vidéos en streaming sur abonnement (depuis 2007, dix ans après avoir démarré dans la location de DVD par correspondance) s’impose par le nombre de films et séries disponibles en illimité, plus de 3500, devant Amazon Prime Vidéo (environ 1 700), puis OCS (500) et Canal+ Séries (150). Bémol : la quantité n’est pas le seul garant de l’engouement et chacun joue sa propre partition.

Outre l’immensité et la diversité de sa bibliothèque, Netflix a pris soin, contrairement à ses concurrents, qui s’occupent peu des plus jeunes, de créer un profil enfants directement sur sa plateforme, il veille sur l’excellence de son service et il s’oriente de plus en plus vers du contenu original (« Orange is The New Black »).

Le bouquet de chaînes de télévision française OCS (Orange Cinéma Séries) se démarque notamment par son partenariat, renouvelé en 2017 pour quatre ans, avec HBO, spécialisé dans les séries à succès (« Game of Thrones »). Et si Amazon Prime Vidéo se targue de réunir aussi quelques séries mythiques (« Doctor Who », « Mr Robot »), Canal+ Séries joue la carte d’un catalogue 100 % original et à prédominance française (« Hippocrate »).

Difficile de comparer

Côté prix, il n'est pas plus facile de s'y retrouver. Les forfaits mensuels de Netflix vont de 7,99 à 19,99 € selon le nombre d’écrans disponibles en simultané et la qualité du streaming, de standard à ultraHD. Prime Vidéo demande 49 € par an (moins de 6 € par mois), payable en une fois, pour trois écrans simultanés, et offre la livraison gratuite en 24 heures des produits commandés sur le site d'Amazon. Chez OCS, il faut compter 9,99 € par mois pour visionner les programmes sur smartphone, tablette ou ordinateur avec deux écrans simultanés, et 11,99 € pour y ajouter la télévision avec trois écrans simultanés. Et pour s'abonner à Canal+Séries, on débourse 6,99 € pour un écran, 9,99 € pour deux écrans et 11,99 € pour quatre écrans.

Quel sera l’impact de l’intrusion du service de SVoD de Disney – le 12 novembre aux États-Unis puis dans le courant du premier semestre 2020 en France ? En proposant l’intégralité du catalogue Disney Motion Pictures, des films d’animation Pixar, des films Star Wars et des documentaires National Geographic, dès son lancement, puis de tous les films du Marvel Cinematic Universe, ainsi que du contenu exclusif, contre un abonnement de 6,99 $ par mois, ou 69,99 $ par an, il ne fait aucun doute que Disney+ bousculera un classement précaire, car soumis aux désirs mouvants d’un public de plus en plus accro à la vidéo à la demande afin de s’affranchir des horaires de diffusion.