« SI UN EXERCICE physique régulier à l’âge adulte pouvait améliorer, plus tard dans la vie, les fonctions cérébrales ainsi que la réflexion et la mémoire, ce serait une raison de plus de faire de l’exercice régulier à tout âge, un impératif de santé publique. » C’est ainsi que Kirk I. Erickson et coll (Pittsburg, États-Unis) commentent leur étude montrant l’apport de la marche sur la persistance de la substance grise. Un travail de longue haleine, qui conclut que parcourir à pieds de 9 à 13,5 km par semaine maintient le volume cérébral et par là même les fonctions mnésiques à un âge avancé.
L’étude a été menée sur plusieurs années. À l’enrôlement, les 299 participants, indemnes cognitivement, ont déclaré le nombre de pâtés de maison (les « blocks » américains) qu’ils parcouraient de façon hebdomadaire. Neuf ans plus tard leur volume cérébral a été mesuré par scanner. Quatre ans plus tard, encore, des tests cognitifs ont été réalisés à la recherche d’un déficit ou d’une démence.
À l’étape de la neuvième année, l’analyse montre que ceux qui parcouraient plus de 72 blocs par semaine, soit l’équivalent de 9 à 13,5 km, avaient davantage de substance grise que les plus sédentaires. Un point cependant, il n’existe pas d’effet-dose, puisque dépasser le seuil des 72 blocs ne préserve pas davantage le cerveau.
À l’étape ultime, 4 ans après le scanner, 116 participants, soit 40 % de la cohorte étaient atteints d’un déficit cognitif ou d’une démence. Ceux qui avaient parcouru leurs 72 blocs hebdomadaires avaient un risque deux fois moindre. La marche semble bien freiner le processus de perte de substance grise lié au vieillissement.
Neurology, 13 octobre 2010.
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