. La présidente
On ne présente plus Isabelle Huppert, deux fois prix d’interprétation (« Violette Nozière » et « la Pianiste »), qui succède à Sean Penn à la présidence du jury. Sa filmographie parle pour elle. Et sa nouvelle fonction l’enchante. « Cannes, c’est la porte ouverte à toutes les nouvelles idées du monde, a-t-elle commenté. En être une spectatrice privilégiée m’enthousiasme. » Elle sera entourée de quatre autres actrices, Asia Argento, Shu Qi, Sharmilla Tagore et Robin Wright Penn, de trois réalisateurs, Nuri Bilge Ceylan, Lee Chan-Dong, et de l’écrivain (et scénariste) Hanif Kureishi.
. Les palmés
Cette année, pas de nouveaux visages en compétition. Les découvertes, on les fera notamment dans la section Un certain regard, promet Thierry Frémaux. À l’exception de l’Espagnole Isabel Coixet, tous les réalisateurs sont déjà venus à Cannes en sélection officielle. Quatre d’entre eux pour en repartir avec la palme. Ken Loach, dont c’est la 10 e sélection, présente « Looking for Eric », avec Cantona dans son propre rôle, à l’aide d’un postier de Manchester en difficulté. Lars von Trier signe « l’Antichrist », qui réunit Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe (un couple en deuil se retire dans un chalet isolé). Jane Campion, première femme à remporter la Palme d’or (« la Leçon de piano », 1992) conte dans « Bright Star » les amours du poète romantique John Keats. Et Quentin Tarantino (« Pulp Fiction », 1994), seul Américain en compétition - la faute, entre autres, à la grève des scénaristes -, revient avec « Inglorious Basterds », sur la Deuxième Guerre mondiale, avec Daniel Bruhl, Brad Pitt et Diane Kruger.
. D’autres grands noms
Michael Haneke est pour la 5 e fois en compétition, avec « le Ruban blanc », un film en noir et blanc qui se situe dans un village de l’Allemagne du Nord protestante à la veille de la guerre de 1914-1918. Pedro Almodóvar (4 e sélection) vient avec son 17 e film déjà sorti en Espagne, « Étreintes brisées », avec Penelope Cruz en femme fatale. Marco Bellocchio raconte dans « Vincere », l’histoire du fils illégitime de Benito Mussolini et de sa mère. Ang Lee, qui avait préféré ces dernières années Venise (deux Lions d’or), revient à Cannes avec « Taking Woodstock », où le jeune héros va jouer un rôle dans le mythique festival hippie. Johnnie To, le maître du polar asiatique, offre à Johnny Halliday un rôle de justicier dans « Vengeance ».
. Les Français
Quatre cinéastes français en compétition, c’est une année faste. Le vétéran Alain Resnais, 86 ans, est là avec « les Herbes folles », qui met en scène Sabine Azema, André Dussolier et Mathieu Amalric. Jacques Audiard nous entraîne dans l’univers carcéral avec « Un prophète ». Xavier Giannoli évoque dans « À l’origine », avec François Cluzet et Gérard Depardieu, l’histoire vraie d’un petit escroc qui a construit une autoroute. Et Gaspar Noé, dont le sulfureux « Irréversible » avait fait scandale en 2002, offre « Soudain le vide », tourné au Japon, moins violent, assure-t-il : « C’est un film psychédélique, beaucoup plus visuel et pas vraiment fait pour claquer les fauteuils », a-t-il confié à l’AFP. S’y ajoute, hors compétition, Robert Guédigian, qui rend hommage au groupe Manouchian dans « l’Armée du crime ».
. Le censuré
Pour avoir, en 2006, présenté au festival son film « Une jeunesse chinoise », qui évoquait les événements de Tiananmen, sans l’autorisation de la censure, le Chinois Lou Ye a été interdit pour cinq ans de tournage dans son pays. Il est à nouveau en compétition avec « Nuit d’ivresse printanière », une torride histoire d’amour homosexuelle tournée dans une semi-clandestinité.
. Le Palestinien
Elia Suleiman évoque en quatre chapitres, dans « The Time that Remains », une famille, la sienne, de
1948 à nos jours, et à travers elle le sort des Arabes-Israéliens, ces Palestiniensqui « vivent comme une minorité dans leur propre pays ».
. Trois actrices
Anna Mouglalis est la vedette du film de clôture, « Coco Chanel et Igor Stravinsky », de Jan Kounen. Fanny Ardant présentera en séance spéciale son premier film en tant que réalisatrice, « Cendres et sang », avec l’actrice israélienne Ronit Elkabetz ; elle est aussi à l’affiche de « Visage », du Taïwanais Tsai Ming-Liang, en compétition. Monica Bellucci est entraînée par Marina de Van, dans « Ne te retourne pas » (hors compétition), dans une étrange histoire où son visage se mêle à celui de Sophie Marceau.
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