Alors que le marché des smartphones a marqué le pas pour la première fois en 2018, la 5G, plus que les téléphones pliables, électrise le secteur. La perspective est alléchante, puisqu’elle va offrir des débits de 10 à 100 fois supérieurs à la 4G, multiplier par 100 le volume de données qui pourra transiter sur ses réseaux, et ce avec un temps de latence inférieur à une milliseconde (contre 25 à 40 millisecondes pour la 4G) et un spectre élargi de 30 à 300 GHz.
On pourra ainsi lire une vidéo de manière instantanée, télécharger un film de 2 heures en très haute résolution en 4 secondes, profiter de jeux vidéo en ligne… Et surtout, progressivement, s’ouvrir à des nouveaux usages du mobile, comme s'immerger en réalité augmentée ou virtuelle, dans un jeu ou une retransmission sportive, par exemple.
Mais la 5G, qui promet de tout connecter, partout, tout le temps, offre bien d’autres perspectives. Aux entreprises, d’abord, qui useront de robots pilotés à distance. À la santé : la première chirurgie d’une tumeur intestinale télémonitorée, à distance, en temps réel et en direct, a été réalisée entre le Mobile World Congress et une clinique située à 5 km, avec un temps de latence de 0,01 seconde, contre 0,27 sur les réseaux 4G. Ou pour les transports urbains et la voiture autonome.
Le retard français
Il est toutefois inutile de se presser pour s’équiper. Certes, une trentaine de villes américaines seront aménagées d’ici à la fin de l’année, et les JO de Tokyo, en 2020, constitueront la première vitrine planétaire de la technologie. Mais la véritable 5G n’arrivera pas avant 2022-2023, selon les experts, et en 2025, ce sont seulement 15 % des connexions dans le monde qui pourraient en bénéficier.
La France a déjà un an de retard, simplement en ce qui concerne le processus d’attribution des futures fréquences. Alors que les opérateurs sont dans les starting-blocks, la 5G devant leur permettre d'éviter la saturation de leurs réseaux et de proposer du très haut débit fixe là où déployer de la fibre est trop coûteux.
Pour l’instant, la bataille de la 5G reste avant tout un enjeu de communication. La plupart des grandes marques étaient présentes à Barcelone pour vanter leurs produits compatibles : Samsung et ses Galaxy S10 5G et Galaxy Fold, Xiaomi et son Mi MIX 3 5G, Huawei et son Mate X, ZTE et son Axon 10 Pro 5G, LG et son V50 ThinQ, Sony et son Xperia 5G, etc. La plupart de ces mobiles utilisent le processeur Snapdragon 855 de l’Américain Qualcomm, ainsi que son modem X50, mis au point il y a déjà deux ans. L’équipementier est revenu avec le Snapdragon X55, qui couvrira toutes les bandes de fréquences et prendra notamment en charge le partage dynamique de spectre entre 4G et 5G.
Si l’on ajoute à ces différents composants une batterie nécessairement plus importante, les premiers smartphones 5G prendront de l'embonpoint physiquement et financièrement : le Mi Mix 3 5G de Xiaomi, qui sera lancé au prochain semestre, coûtera de 100 à 150 € de plus que la version 4G, commercialisée autour de 500 € depuis quelques semaines. Quant au Mate X pliable de Huawei, annoncé également au second semestre en France, il culminera à 2 300 €.
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