Il y a dix ans, la Civic émargeait dans la catégorie des compactes. Cette époque est révolue. La 10e génération a définitivement sauté le pas pour pénétrer l’univers des grandes berlines, au rang desquelles figurent les allemandes, la Skoda Octavia, la Renault Talisman et la Peugeot 508. Grandir, c’est en fait le lot de tous ces véhicules dits statutaires, qui résistent tant bien que mal à la poussée des grands SUV.
La Civic (4,52 m) s’insère dans le créneau jadis occupé par l’Accord, dans une livrée bien sûr plus moderne et avec le concours d’une quinzaine de systèmes de sécurité active : contrôle de la trajectoire, prévention des collisions et des sorties de route, alerte de franchissement de ligne, suspension active, limiteur de vitesse intelligent, capable de lire les panneaux en s’adaptant aux indications fournies, surveillance d’angle mort, etc. Mais pas de vision tête haute. Dommage.
L’équipement suit une trajectoire positivement inflationniste : chargeur de smartphone à induction, avec transfert des données, caméra de recul, sièges chauffants (non réglable en hauteur côté passager), frein de stationnement électronique, stop/start, palettes au volant, d’une utilité discutable, avec la boîte CVT (supplément 1 300 €) plus réactive et moins ronflante que l’ancienne. On ne peut pas tout avoir.
Dans un premier temps, l’histoire s’écrit en mode essence, 1 litre, 3 cylindres 129 ch, ou 1,5 litre, 4 cylindres VTEC turbo 182 ch. À noter que la quatre portes fabriquée en Turquie n’est disponible qu’avec le gros moteur, alors que la cinq portes assemblée en Angleterre est livrable dans les deux définitions. En 2018, Honda commercialisera une version diesel, avant de plonger dans l’univers de l’électrique et de l’hybride rechargeable.
Sur un parcours très sélectif, la Civic nous a bluffés par sa vigueur – quel que soit le moteur –, sa position de conduite basse, la qualité de ses trains roulants, sa suspension, son freinage efficient et la précision de sa direction assistée électrique adaptative. Un peu moins par les bruits de roulement, provenant sans doute des pneumatiques. L’emploi d’acier à haute résistance a permis de réduire le poids (160 kg), donc les consommations, et de progresser en torsion (52 % selon Honda, ce qui n’est pas rien).
À l’intérieur, l’ambiance est moins excentrique qu’auparavant. Les habillages sont surtout de qualité supérieure. Mais le noir dominant ne contribue pas à égayer l’atmosphère. Les Japonais sont décidément incorrigibles. La Civic est finalement une voiture très fréquentable. Mais il va falloir qu’elle s’arme de patience pour convaincre de sa bonne foi.
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