Pénétrer dans le musée Aeroscopia, c’est comme commencer un voyage long courrier : dans le temps, dans l’espace et dans l’évolution des technologies. Ouvert en janvier, ce musée de l’aéronautique retrace l’histoire de l’aviation, avec des maquettes et surtout de vrais avions, du Blériot XI (réplique) à l’A400M et au drone CT20, en passant par les avions de chasse (Mig-15, Fouga Magister…), la Caravelle et bien sûr le Concorde.
L’exposition permanente permet ainsi d’admirer, voire de visiter, une trentaine d’appareils, issus des collections d’Airbus, de l’Académie de l’air et de l’espace, mais aussi de particuliers. « La Caravelle était le premier avion français de transports de passagers à réaction », explique Jean-Xavier Nayet, guide à Aeroscopia. À l’origine, l’aviation était surtout un sport de riches, un loisir qui se pratiquait dans son garage. Clément Ader, le premier humain à décoller en 1890, a copié l’aile de la roussette, en faisant importer des caisses de chauves-souris pour les étudier à son domicile. C’est lui qui a inventé le mot « avion », contraction d’avis et d’aviation. « En 1903, les frères Wright, constructeurs américains de bicyclette, ont commencé à mettre des moteurs pour faire voler les avions », poursuit le guide. Et en 1904, la première fédération internationale aéronautique voit le jour. « Le premier vol homologué par la fédération a eu lieu en 1906 à Paris, avec Alberto Santos-Dumont aux commandes », rappelle Jean-Xavier Nayet.
On retient plus volontiers la première traversée de la Manche par Louis Blériot, en 1910, avec un avion construit par les frères Wright. La copie de ce premier avion peut être admirée à Aeroscopia, fragile esquif accroché entre le massif A 380 moderne, avec sa suite présidentielle intégrée, et l’un des derniers Concorde et son célèbre bec aérodynamique. En un peu plus de 100 ans, les progrès technologiques ont permis de passer de machines d’une puissance de 25 chevaux, construits en bois et en tissu, avec des sièges en osier, volant à 60 km/h, à des monstres d’acier de 150 à 300 chevaux pour les meilleurs avions de voltige… De quoi donner le vertige !
Le musée organise toute l’année de nombreuses animations. Après les Journées du patrimoine, il participera notamment à la Fête de la science, en octobre, et au festival Des étoiles et des ailes, les 12 et 13 novembre.
La visite peut être couplée à celle des chantiers d’assemblage Airbus, réservation obligatoire 05.34.39.42.00, taxiway.resa@manatour.fr.
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