Renault à l'heure de l'électrique

La Twingo rejoint la Zoe

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Publié le 06/11/2020
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Dix ans après la Zoe, Renault lance une Twingo électrique. Dans un an, Dacia suivra avec la Spring. Dans l’intervalle apparaîtront le Captur hybride, un SUV coupé, l’Arkana en micro et full hybrid, et enfin la Mégane eVision 100 % électrique en 2022.
Dacia Spring

Dacia Spring
Crédit photo : DR

L’électrification est plus que jamais au centre de la stratégie de Renault. Un pactole que Luca De Meo, le successeur de Carlos Ghosn, entend bien utiliser pour redresser la barre du navire Alliance. Lancées il y a dix ans, la Zoe et sa cousine nipponne la Leaf ont en quelque sorte servi de rampes de lancement à la Clio hybride, au Captur et à la Mégane Estate hybrides rechargeables, intronisés récemment.

Après une courte pause, Renault revient à la charge avec la Twingo électrique, laquelle ne mettra pas pour autant fin à la carrière des versions thermiques. « La Twingo électrifiée est la synthèse de ce que nous savons faire de mieux. Elle bénéficie de notre expérience en matière d’électrification », clame-t-on en haut lieu.

Avec 3,75 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 1992, la Twingo est une valeur refuge. À n’en pas douter, l’électrique va lui ouvrir de nouveaux horizons. Renault espère en écouler entre 20 et 30 % en électrique.

Louée pour sa maniabilité grâce à son angle de braquage record (45 degrés), elle dispose des mêmes aides à la conduite que sa grande sœur la Zoe et d’une évolution de son moteur. Alimentée par une batterie de 22 kW, elle offre une autonomie de 190 km, et de 270 km en mode WLTP City. Capable de récupérer 80 % d’autonomie en 5 minutes de charge (100 % en 15 heures à partir d’une prise domestique classique), elle est livrée de série avec son chargeur. Ce qui n’est pas le cas de la Wallbox, facturée 1 500 € en supplément. Déduction faite de la prime gouvernementale, son prix équivaut à celui d’une Twingo essence boîte automatique.

À l’usage, la Twingo électrique révèle un tempérament frondeur, conséquence d’un couple généreux de 160 Nm. Grâce à cette puissance immédiatement disponible, elle gicle au démarrage (de 0 à 50 km/h en 4,2 secondes) et peut atteindre 135 km/h en vitesse de pointe. Largement suffisant quand on se cantonne à l’univers suburbain.

Seule petite ombre au tableau, en mode B3, censé la mener près de l’arrêt total, elle avoue une certaine paresse une fois la pédale d’accélérateur relâchée. Sur ce plan, la Zoé fait mieux. Dotée des mêmes aides à la conduite que son aînée, connectée au monde extérieur, elle est d’un commerce agréable.

Prix de 21 350 à 26 450 € (bonus de 2000 € à déduire).

Dacia aussi

Contaminé par le virus, Dacia proposera de son côté, dans un an, et pour la première fois de son histoire, la Spring, une berline compacte 100 % électrique (3,734 m, 44 ch, 125 km/h), ainsi qu’un petit utilitaire, le Cargo, équipé d’une batterie de 26,8 kWh, autonomie 225 km (295 km en ville). Prix de départ : entre 10 000 et 11 000 €.

Entre-temps, Renault aura lancé, en principe au printemps, le Captur en hybride, technologie de la Clio E-Tech, aux côtés du plug-in. Quelques mois plus tard, l’Arkana, un SUV coupé (4,568 m), effectuera ses débuts en micro et full hybride. En quasi simultané apparaîtront la berline Mégane plug-in et, en 2022, une Mégane 100 % électrique, actuellement connue sous le patronyme de eVision, avec 450 km d’autonomie.

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin