On a trop reproché à Toyota sa frilosité en matière de style pour jeter aujourd’hui la pierre aux designers qui ont phosphoré sur le cas du C-HR. Allons droit au but, ils ont placé la barre à un niveau élevé !
À en juger par les réactions des passants dans la rue, ils ont pleinement réussi dans leur mission. « C’est quoi cet engin ? », nous demanda, intrigué, un curieux. « Un Toyota C-HR, Monsieur. » Le brave homme fit le tour du propriétaire, s’arrêta longuement sur la partie arrière puis tourna les talons, visiblement troublé par tant d’audace. Apparemment le choc « thermique » avait été brutal !
Extraverti, décalé, osé, farfelu, clivant, anticonformiste. Les qualificatifs ne manquent pas pour définir cet engin étrange, fraîchement débarqué d’une planète inconnue et dont on ose à peine effleurer la carrosserie, tranchante comme la lame d’un couteau en céramique. Le C-HR, c’est donc tout ou rien. On adore ou on déteste.
En optant pour ce parti-pris stylistique pour son dernier SUV, Toyota prend un risque dont on suppose qu’il est assumé. C’est sûr qu’à côté du RAV4, la dernière progéniture nipponne agresse les pupilles. Une fois à bord, cependant, on déchante un peu. Hormis l’écran couleur de grande dimension, le décor n’est pas d’une gaîté folle. Avec les Japonais, c’est souvent la soupe à la grimace en matière de décorum. C’est le cas pour ce C-HR badigeonné de noir et de gris.
À son crédit, une suspension moelleuse et des sièges enveloppants assurant un maintien efficace. Il est vrai que le C-HR a de qui tenir, puisqu’il reprend la base roulante de la Prius IV et sa panoplie hybride, composée d’un 1,8 l 4 cylindres assorti à une batterie plus compacte capable d’accélérer la charge. Et 122 ch, ce n’est certes pas la panacée, mais pour qui veut rouler paisiblement, cela suffit amplement. Tout serait parfait dans le meilleur des mondes si des grognements intempestifs n’accompagnaient le passage des rapports.
Autres points sensibles, la visibilité arrière et la consommation. Sur route et autoroute, la jauge à essence donne rapidement des signes de lassitude. À une époque où il est de bon ton de tirer à boulets rouges sur le diesel, pour des raisons parfois justifiées, convenons-en, qu’il nous soit permis de dire que pour les longs parcours, le gazole reste encore le meilleur moyen de voyager à moindres frais.
Le C-HR a des qualités. Il est bardé d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité (précollision, régulateur de vitesse adaptatif, franchissement de ligne, gestion automatique des feux de route, détecteur d’angle mort, aide au stationnement, etc.), accueillant, exotique, mais il ne fait pas partie des plus sobres.
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