Un dicton populaire prétend que les loups ne se mangent pas entre eux. Le Seat Tarraco n’a cure des règles de la bienséance. Preuve de sa voracité autoproclamée, il a la ferme intention de mener la vie dure au Tiguan Allspace et au Kodiaq, ainsi qu'au Peugeot 5008.
La question est de savoir s’il a les moyens de son ambition ? Oui, si l’on prend en compte les critères d’habitabilité et de modularité. La longueur (4,732 m), l’empattement (2,79 m), le volume du coffre (760 et 1 920 litres), le fait qu’il soit configurable en 7 places (supplément de 880 €), qu’il hérite d’une banquette coulissante et d’un dossier de siège avant passager rabattable constituent autant d’indices favorables.
Toute médaille a malheureusement son revers. En l’occurrence deux. Tous sièges déployés, l’accès aux strapontins arrière relève de l’acrobatie. Et que dire du coffre réduit à une peau de chagrin ? Soyons objectifs, tous les SUV extensibles souffrent des mêmes maux.
À bord, l’ambiance n’est pas aussi techno que dans un 3008 ou un 5008. Les deux écrans digitaux apportent certes une note de modernité, mais le rendu de certains plastiques n’est pas des plus flatteurs. De ce point de vue, le Tarraco est plus proche du Skoda Kodiaq que du Tiguan Allspace. Il faut de tout pour faire un monde. Et pourtant les tarifs pratiqués ne sont pas spécialement douillets. Ils ont même tendance à s’affoler quand on exige… l’Xcellence (3 800 € de plus que la finition Style).
Seat, et c’est tout à son honneur, n’a pas ergoté sur les équipements. Quand on veut se faire plaisir, il faut donc bourse délier. Hayon électrique mains libres, toit ouvrant panoramique, caméra 360°, dossier de siège avant rabattable, détecteur d’angle mort, Park Assist, assistance précollision, système anti-retournement, éclairage 100 % LED, toutes ces fantaisies ont un coût.
Seat n’a visiblement plus envie de jouer petit bras au sein de la galaxie Volkswagen. La marque espagnole a franchi un cap depuis le lancement de l’Arona et de l’Ibiza, copiant ainsi Skoda, devenu un membre éminent du clan Volkswagen après avoir essuyé les plâtres sous l’ère soviétique.
Dernier arrivé, le Tarraco devrait donc profiter du vent porteur qui souffle sur la firme ibérique. Avec un portefeuille de trois SUV, Arona, Ateca et Tarraco, Seat peut envisager l’avenir avec sérénité et patienter avant l’intronisation de la nouvelle génération de Leon.
Si le Tarraco n’a pas la prestance d’un 5008, le moelleux d’un C5 Aircross ou d’un Kadjar, il n’offense pas la morale. Loin s'en faut. Au chapitre motorisations, le TDI 150 ch assume sa mission. Mais pas question de faire des folies. En revanche, le 190 ch essence associé à la transmission 4 Drive et à la boîte DSG7 renvoie une image plus flatteuse. La version hybride rechargeable 210 ch programmée pour 2020 contribuera sans doute à le rendre encore plus attrayant.
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