* La légende racontait que, très modeste guitariste et chanteur, Robert Johnson (1911-1938) s'en était allé un soir au croisement de deux routes (d'où l'une de ses plus célèbres compositions « Cross Road Blues ») pour vendre son âme au diable, qui lui avait remis en échange un don exceptionnel d'instrumentiste et de compositeur.
Toujours selon la rumeur, son décès à l'âge de 27 ans – le premier d'une longue série où figurent notamment Jimi Hendrix et Janis Joplin, dont on commémore cette année le 50e anniversaire de la mort tragique – serait dû à un mari jaloux qui lui aurait tiré dessus ou à l'absorption d'une bouteille de whisky empoisonnée par le même mari.
Le livre « Et le diable a surgi. La vraie vie de Robert Johnson » (Castor Music, 338 p., 24 €) met un terme définitif à la légende et aux rumeurs pour se concentrer sur la véritable existence d'un pionnier du blues.
Les auteurs, Bruce Conforth, universitaire, professeur de blues et d'histoire américaine, et Gayle Dean Warlow, historien et collectionneur de disques de blues, ont consacré plusieurs décennies à résoudre l'énigme Robert Johnson.
Une impressionnante somme de travaux de sommités du genre, avec moult documents, témoignages, évocations, révélations, reconstitutions, précisions et recherches approfondies pour faire éclater la vérité vraie sur celui qui fut et reste un mythe du blues du Delta du Mississippi.
Un seul regret : avoir osé remplacer la couverture des éditions anglo-saxonnes par une absurde illustration dans celle française !
* Le blues made in France existe depuis longtemps. Il y avait même un chanteur/rockeur très populaire qui chantait : « Toute la musique que j'aime, elle vient de là ». Justement, Fred Chapellier fut un temps l'un des guitaristes accompagnant les Vieille canailles (Johnny Halliday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc) dans leur tournée française.
Musicien recherché pour ses multiples qualités et son talent par les cadors, en concert ou en studio, il est également un chanteur et compositeur qui a le blues, mais aussi la soul et le gospel, accroché à ses baskets depuis des lustres.
Vingt-cinq ans en fait, comme il l'annonce dans « 25 Years On The Road » (Dixiefrog/PIAS), un double CD compilation comprenant 18 titres enregistrés en studio et 14 en concert. Un quart de siècle au service de la musique dite du diable sur les routes et dans les cabines d'enregistrement.
Avec au programme des titres personnels, tous chantés en anglais, plongée dans la tradition de Memphis et de Chicago. Avec en prime une pléiade de pointures comme Neal Black (guitare) et Nico Wayne Toussaint (harmonica).
Un très bel hommage à cette musique qui ne cesse de fasciner et de séduire dès les premiers accords et riffs.
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