Dans « Cas de conscience » (1950, titre original « Crisis ») de Richard Brooks, Cary Grant est un chirurgien qui est menacé de mort si le dictateur latino-américain qu'il doit opérer survit à l'intervention. Dans « Cas de conscience » (2017, « No Date, No Signature »), deuxième long métrage de l'Iranien Vahid Jalilvand, c'est un médecin légiste qui est confronté à un problème autrement complexe après avoir en voiture renversé une famille en scooter.
Car c'est un enchaînement de décisions, plus ou moins importantes, du médecin et du père de famille, qui va conduire au drame. Puis, tandis que le médecin ne cesse de se tourmenter sur sa part de responsabilité, de nouveaux choix plus ou moins avisés vont entraîner une autre catastrophe.
« Tous les personnages, même les coupables, ont des motifs compréhensibles de faire ce qu'ils font », souligne le réalisateur. La subtilité du film est que rien n'y est donné d'avance, qu'aucune explication n'y est définitive. On les découvre peu à peu, ces motifs, changeant chaque fois de regard sur la situation.
Mise en scène ample et précise, évocation des problèmes sociaux, empathie pour les personnages (le cinéaste et son coscénariste ont arpenté hôpital et cimetière, interrogé docteurs et fossoyeurs pour mieux retranscrire le sentiment de souffrance) sont d'autres atouts de « Cas de conscience ».
Au final, on aura peut-être du mal à juger le médecin, à savoir s'il a finalement agi correctement. Et c'est bien ainsi.
Et aussi
Lion d'or à la Mostra de Venise et grand favori des Oscars (13 nominations), « la Forme de l'eau », de Guillermo del Toro, est une fable évoquant l'amour de deux « marginaux », une femme de ménage muette (Sally Hawkins) et le monstre amphibien sujet d'expérimentation dans le laboratoire gouvernemental ultrasecret où elle travaille.
« Moi, Tonya », de Graig Gillespie, raconte avec les ingrédients de la critique sociale et de l'humour noir l'histoire de la patineuse artistique américaine Tonya Harding, accusée lors des JO de 1994 d'avoir commandité l'agression de sa rivale Nancy Kerrigan. Elle est incarnée par Margot Robbie, nommée aux Oscars.
Pour les vacances scolaires, les enfants ont droit quant à eux à une comédie française, « les Aventures de Spirou et Fantasio », et à une animation japonaise, « Mary et la fleur de la sorcière ».
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série