DANS LA FAMILLE SUV, il y a les frimeurs et les bons serviteurs de la cause familiale. Le Mitsubishi Outlander émarge clairement dans la seconde catégorie. Généreux et fonctionnel, il manque sans doute de charme. Mais lui, au moins, va à l’essentiel.
Naguère partenaire du Peugeot 4008 et du Citroën C-Crosser, il volera désormais de ses propres ailes. PSA a en effet rompu le cordon ombilical qui le liait à Mitsubishi pour ce véhicule. Mais pas pour le 4008 et le C4 Aircross, dont le sort est étroitement lié à celui de l’ASX. Les trois sont assemblés au Japon.
Avec l’Outlander, on se situe aux confins du break traditionnel et du SUV. S’il démontre de solides aptitudes sur les pistes grâce à sa transmission « Multi Select », il ne dédaigne pas le macadam. Cette vigueur, il la doit à son Diesel, peu générateur de rejets. Mais le meilleur est à venir. En 2013, l’Outlander sera décliné en hybride essence. Cette technologie figurait d’emblée dans le cahier des charges de l’Outlander III. L’Outlander hybride, qui disposera d’un moteur thermique et de deux moteurs électriques, ne rejettera que 49 g de C02 et offrira une autonomie de 880 km. En électrique pure, il sera capable de parcourir 50 km.Finie l’angoisse de la panne qui perturbe tant les propriétaires de voitures électriques.
Si l’on en croit l’état-major de Mitsubishi, l’Outlander hybride devrait coûter environ 2 500 euros de plus que le Diesel. Raisonnable, à condition que ces belles intentions se concrétisent.
Dans l’immédiat, l’Outlander est donc livrable en 2 l essence 4X2 ou 2,2 l Diesel 4X2 150 ch, cinq places, boîte manuelle six rapports ou 2,2 l Diesel, 150 ch deux ou quatre roues motrices, boîte manuelle ou automatique six rapports, cinq ou sept places. Les fans de l’Outlander observeront que leur compagnon favori a perdu 28 ch dans l’opération. Cette diminution de la puissance, ajoutée à une réduction du poids (100 kg en moyenne) résulte d’une volonté d’abaisser autant que faire se peut les rejets de C02.
D’un point de vue comportemental, l’Outlander n’induit aucune mauvaise surprise. La boîte mécanique (l’automatique n’était pas disponible à l’essai), le freinage et l’amortissement ne prêtent pas le flanc à la critique. En revanche, la direction manque de fermeté et de précision.
Si la qualité des matériaux cadre avec les standards actuels, la présentation reste malheureusement austère. À l’intérieur, les tons dominants, gris et noir, ne contribuent pas à égayer l’atmosphère. Dommage, car l’Outlander mérite un autre écrin. Il compense ces défauts en offrant un habitable généreux et une modularité intelligente. Les sièges de la deuxième rangée bénéficient d’une assise relevable et de dossiers rabattables. Ils coulissent sur 250 mm de manière à faciliter l’accès aux deux places supplémentaires. Auparavant, ils ne faisaient que basculer.
Toujours au chapitre aménagement, les strapontins du rang trois de l’ancienne version ont été remplacés par de vrais sièges. En configuration deux places, la longueur de chargement progresse de 30 cm pour atteindre 1,69 m. L’Outlander est un utilitaire qui s’ignore. Ce ne sont pas les familles nombreuses qui s’en plaindront.
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