La relation entre Renault et le haut de gamme a toujours été tendue. Depuis la R25, qui parlait sans qu’on lui donne la parole, et l’austère Safrane, Renault cherche la solution. L’ex-Régie a cru la trouver avec l’Avantime, la Vel Satis et la Laguna, mais aucune des trois n’a trouvé son public. Sauf en France, et encore. Et la Latitude, une Samsung badgée Renault, est complètement passée inaperçue.
La Talisman a donc en charge de renouer les fils du dialogue.
La mission s’annonce délicate. Car la mode est davantage aux SUV et aux crossover qu’aux berlines statutaires – à voir avec la version break Estate, programmée pour le prochain semestre. Et la concurrence (Volkswagen Passat, Ford Mondeo, Skoda Superb, Audi A4) a déjà tiré ses cartouches. Lorsque l’on objecte que l’absence d’une version hybride rechargeable pourrait être préjudiciable, Philippe Brunet, le directeur des programmes D et E (segments supérieurs) de Renault, répond que « l’hybride rechargeable est certes un vecteur d’image mais pas de rentabilité. Le marché n’a pas atteint son point d’équilibre. » Renault s’aligne sur la grille de départ avec des moteurs quatre cylindres 1,5 l et 1,6 l. Ce qui peut paraître suffisant pour les clients société mais un peu léger pour un particulier exigeant.
Élaborée sur la base technique du nouvel Espace, dont elle reprend le système Multi-Sense avec touche de raccourci, le système audio Bose, la tablette R-Link 2, l’écran tactile 7 ou 8,7 pouces, l’amortissement piloté et les quatre roues directrices, la Talisman place malgré tout le curseur à un bon niveau. à condition de grimper aux échelons Intens ou Initiale Paris, voire de passer par la case packs.
Qualité et équipements
Pour mieux faire sentir qu’elle ne joue plus dans la même cour que la Laguna, la Talisman abandonne le hayon au profit d’une malle. Elle met l’accent sur la qualité perçue et sur les équipements. Cuir, surpiqûres, dégradés de tons, sièges électriques chauffants et ventilés avec fonction massage et assise ajustable, planche de bord moussée, acoustique soignée, espace aux jambes à l’arrière contribuent au bien-être à bord. LED, chromes, commutation feux de croisement et de route automatique, affichage tête haute, détecteur d’angle mort complètent la dotation.
Au volant, le dCi 160 ch et le TCe 200 ch, associés à la boîte double embrayage 6 ou 7 rapports et au châssis 4 Control répondent aux critères requis à ce niveau. Avec le modeste dCi 110 ch destiné aux flottes et aux budgets modestes, on demande à voir. Si elle ne révolutionne pas la planète auto, la Talisman représente une offre sérieuse à défaut d’être originale. Il ne lui reste plus qu’à se faire connaître et apprécier.
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