Vasarely est à la fois graphiste, après sa formation à Budapest inspirée du Bauhaus, et scientifique, à la recherche dans ses lectures d’une unité des forces qui façonnent le monde, lorsqu’il s’installe à Paris en 1930.
Après « les Zèbres » (1938), dont l’enchevêtrement de lignes courbes annonce ses effets d’optique illusionnistes, il recherche dans le quotidien (les craquelures des céramiques du métro, l’architecture du Lubéron) de nouvelles formes, qu’il transcende et anime. Les galets qui roulent sur les plages de Belle-Isle témoignent de « la liaison qui existe entre les lieux et les objets, entre les différents éléments, entre les planètes ».
Dans sa période noire et blanche des années 1950, ses études graphiques et ses déformations ondulatoires aboutissent à l’« Hommage à Malevitch », son premier tableau cinétique : en pivotant sur son axe, le carré devient un losange et fait naître l’illusion optique du mouvement.
Il crée un alphabet de six formes géométriques simples, de couleur, incrustées dans des carrés. Un langage universel, avec des combinaisons infinies. « La création est désormais programmable. » Son vocabulaire se décline dans le design, la décoration, les magazines, les vitrines des magasins, les couvertures de livre, les pochettes de disque, les plateaux de télévision et de cinéma.
La société s’approprie son art et même l’architecture. La cité universitaire de Caracas lui passe commande. On le retrouve gare Montparnasse, à Paris, au siège de la régie Renault, sur la façade de la radio RTL, et dans sa Fondation à Aix-en-Provence (qui vient d’être rénovée et présente 44 œuvres monumentales). « Je ne suis pas pour la propriété privée des créations. Que mon œuvre soit reproduite sur des kilomètres de torchon m’est égal ! Il faut créer un art multipliable. »
Ses dernières « Polychromies multidimensionnelles » associent illusions d’optique et perspectives axonométriques, avec des formes qui s’échappent du tableau.
Il est un des seuls artistes du Bauhaus à avoir créé un art social présent dans la culture populaire, un des buts à l’origine du mouvement en 1919.
« Vasarely - Le partage des formes », jusqu'au 6 mai, www.centrepompidou.fr
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