LE SOLEIL de minuit donne une tonalité à l’ensemble du voyage. L’absence de nuit confère un dynamisme, l’envie de faire la fête, ou simplement de se promener. Et profiter d’une lumière exceptionnelle à 10 ou 11 heures du soir pour faire des photos. Les habitants témoignent : pendant cette période, ils n’ont pas envie de se coucher tôt.
Emmenés par Terres d’aventure, spécialiste historique de la randonnée sous toutes ses formes, nous avons goûté au circuit « Lumières boréales, de Tromso aux îles Lofoten ». Au nord du cercle polaire, un dépaysement sans décalage horaire, à 4 heures d’avion (deux heures et demie pour Oslo, puis une heure et demie pour joindre Tromso).
Tromso, une ville sur une île, qui bat les records du « plus au nord du monde » : l’université, la cathédrale, le téléphérique, la brasserie… On la découvre à pied. Entre autres intérêts, elle possède des bars sympathiques et un musée des expéditions polaires historiques. On prend le téléphérique pour le mont Storsteinen, qui offre un panorama exceptionnel. Une transition avant de quitter la terre ferme et de s’immerger dans les paysages magnifiques et grandioses de la multitude des îles découpées par la mer et les glaciers (fjords). La mer est fréquentable par les baigneurs, même à cette latitude, au nord du cercle polaire, car elle est réchauffée par le Gulf Stream. L’archipel des îles Lofoten s’étend, tel un mur de montagnes dans la mer, séparé du continent par un fjord (Ototfjorden).
Un moyen bien norvégien d’aborder la mer est de sauter dedans en jaillissant du sauna ou du jacuzzi bouillonnant, comme ceux offerts dans les résidences Hamn i Senja, sur la magnifique île de Senja, demeurée très sauvage. Pour atteindre Senja, on apprécie le trajet en ferry, comme d’ailleurs chaque fois qu’il est utilisé pour changer d’île. Une rando au sommet de l’Ernetopen offre le spectacle grandiose de la multitude des îlots aux alentours. Tout à côté, sur l’île de Sommaroy, des plages de sable blanc baignées par une eau claire et turquoise feraient penser que l’on est sous les tropiques. Nous avons souvent l’occasion de trouver de telles plages dans les îles Lofoten. Une randonnée vers la plage de la Baleine, à partir du petit village de Fredvang, fait découvrir un endroit sauvage et isolé.
Nature et rencontres.
Pour les découvertes sur ces îles, on a l’embarras du choix, tant les richesses sont nombreuses. Il y a les safaris « découverte nature », pour observer les baleines (à Andenes), le vol gracieux des macareux et celui majestueux des aigles des mers. Dans l’Anderdlaen National Park, on peut croiser les élans, les rennes, des renards roux, des loutres… Il y a les virées en kayak de mer, pour se rapprocher de l’infini du soleil de minuit. Il y a aussi le body raft, où, habillé comme un cosmonaute, on se laisse glisser dans le courant d’eau.
Il y a les visites des paysages et des fjords par Zodiac. Tel l’impressionnant Trollfjord (Svolvaer). Il y a la rencontre avec les Sami (entre Melbu et Andenes), un peuple natif, qui s’occupe des troupeaux de rennes. Il y a le plaisir de la pêche, dans les nombreux villages et sans aller forcément très loin, dans ces eaux très poissonneuses (Vesteralen, Eidsfjorden, etc.). Le poisson fait partie des ressources et de la culture locale. Sur les Routes nationales touristiques, on peut admirer des œuvres du projet Skulptur Landskap Nordland, dont le design s’intègre dans le paysage.
Et puis il y a des multiples randonnées et promenades, des plus faciles, « fréquentables par une femme enceinte », aux escalades des monts pour les plus entraînés (sommet du Munkan, l’une des plus belles randonnées).
La nuit, c’est un plaisir de dormir dans les Rorbuer, les maisons traditionnelles locales, tout en bois peint, en rouge le plus souvent (Sorvagen).
Pour les amateurs de surf, on peut aussi venir en Norvège en janvier, puisque la mer, grâce au Gulf Stream, ne gèle jamais. C’est à cette époque que se déploient les aurores boréales.
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