Depuis soixante-dix ans à la tête du Ballet de Cuba, auquel elle a donné son rang mondial, la Prima Ballerina Assoluta Alicia Alonso proposera, pour quatorze représentations, deux grands classiques du répertoire de sa compagnie, « Don Quichotte » et « Giselle » dans ses propres chorégraphies. Le 6 juillet, un gala d’ouverture offrira une sélection de numéros choisis du répertoire et permettra de découvrir tous les « premiers » de la troupe. Des cours seront ouverts au public, sur la scène de la Salle Pleyel, les 9, 16 et 20 juillet de 11 à 13 heures.
Il existe beaucoup de compagnies de danse dans le monde, toutes ont une histoire fascinante, un passé glorieux. Mais le Ballet de Cuba a un historique et une place culturelle dans son pays tout à fait singuliers. Créé par Alicia Alonso à son retour en 1948 de l’American Ballet Theater de New York, il a été très largement soutenu par le pouvoir et est une fierté nationale. Et si l’on doit le distinguer des autres compagnies d’exception, c’est certainement par son niveau technique, une virtuosité infaillible alliée à une fraîcheur interprétative.
Avant Paris, le Ballet national de Cuba a entamé à Madrid une tournée européenne qui l’a mené aussi en Italie. On espérait rencontrer à Madrid Alicia Alonso, qui, malgré le handicap majeur d’être privée de la vue, tient la compagnie d’une main de fer. Hélas, la danseuse nonagénaire était retenue à Cuba pour des raisons de santé. Mais on a pu constater que la compagnie fonctionne magnifiquement avec des maîtres de ballet et une belle discipline bien rodée.
Inoubliable
Parmi les Primos Bailarines, on a pu voir dans « Giselle » deux parmi les plus jeunes interprètes de la troupe qui dansera à Paris : Grettel Morejón, Giselle, dont elle a la fraîcheur juvénile, avec une simplicité et une grâce confondantes et une technique impeccable ; et Rafael Quenedit Albrecht, qui frappe par la noblesse de son maintien, si jeune et déjà un vrai prince, et montre une aisance technique stupéfiante, dans les sauts comme dans les pas les plus simples.
Si les décors de voyage de cette production sont sommaires et ne peuvent pas rivaliser avec ceux des grandes maisons européennes, ils ne veulent pas montrer autre chose que l’atmosphère romantique de l’Allemagne de Heine. Et, malgré la musique enregistrée parfois un peu tonitruante, ce fut une représentation inoubliable, tant est bluffante la perfection du corps de ballet. Il a des interventions très riches dans cette chorégraphie d'Alicia Alonso, qui se démarque à peine, et toujours par des détails singuliers, de l’originale de Coralli et Perrot.
De même, pour « Don Quichotte », Alicia Alonso centre sa chorégraphie sur le personnage et tient à lui conserver son caractère folklorique espagnol. Ne manquez sous aucun prétexte ce trésor national cubain !
Soirée d’ouverture (gala) le 6 juillet. « Giselle » les 7, 8, 9, 11 et 12 juillet. « Don Quichotte » les 15, 16, 17, 18 19 et 20 juillet. Distributions sur le site valprod.fr. Tél. 01.76.49.43.13, www.sallepleyel.com
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