« À l'heure des souvenirs » : peut-on imaginer titre plus banal ? En anglais, le film du réalisateur indien Ritesh Batra a gardé le nom du livre de Julian Barnes dont il est adapté, lauréat du Man Booker Prize en 2011, « The Sense of an Ending », infiniment plus subtil (en France « Une fille qui danse »).
Mais c'est bien de souvenirs dont il s'agit. Ceux, plus ou moins effacés, qui vont revenir à la mémoire d'un septuagénaire londonien à la vie tranquille quand il va essayer de comprendre pourquoi la mère de son premier amour lui a fait un étonnant legs.
Entre le passé brûlant qui se reconstruit peu à peu et le présent un peu terne, le film fait d'incessants allers-retours et l'intrigue finit par apparaître comme légèrement tarabiscotée. Mais Ritesh Batra, qui s'est distingué par son joli premier long métrage, « The Lunchbox », ne se laisse pas intimider et mène son histoire et sa troupe de comédiens avec conviction.
L'excellent Jim Broadbent parvient à rendre émouvant un personnage pas forcément sympathique. Charlotte Rampling, en peu de scènes, est impériale. Le débutant au cinéma Billy Howle, Freya Mayor et Joe Alwyn incarnent les trois jeunes protagonistes dans une distribution bien complétée par Michelle Dockery, Emily Mortimer et Harriet Walter.
Gaston, Staline et une patiente de Messmer
Sinon, dans une offre toujours abondante, il y a bien sûr, impossible d'échapper à la promotion, « Gaston Lagaffe », de Pierre-François Martin-Laval (Pef). Pour rire, il y a aussi, côté farce politique, « la Mort de Staline » du Britannique Armando Iannucci (les séries « The Thick of it » et « Veep »), d'après la BD des Français Fabien Nury et Thirry Robin, un film censuré par Moscou.
À découvrir, « Dans la brume », un film catastrophe dystopique du cinéaste canadien Daniel Roby, qui entraîne Romain Duris et Olga Kurylenko dans un Paris submergé par une étrange brume mortelle. « Red Sparrow », de Francis Lawrence, attirera les admirateurs de Jennifer Lawrence si la grande violence de certaines scènes ne les rebute pas : dans ce thriller tiré du roman d'un ex-agent de la CIA, l'héroïne de « Hunger Games » incarne une danseuse russe contrainte de devenir espionne. À l'affiche également la dernière réalisation de Gus van Sant, « Don't Worry, He Won't Get Far on Foot », dans lequel Joaquin Phoenix fait revivre le dénommé John Callahan, mort en 2010 : alcoolique, paralysé après un très grave accident à 21 ans, il va s'en sortir en se lançant dans le dessin humoristique.
L'Autrichienne Barbara Albert s'est elle aussi emparée d'une histoire vraie. Dans « Mademoiselle Paradis », elle évoque Maria Theresia Paradis, une jeune aveugle, pianiste virtuose et compositrice, qui va être traitée par le controversé médecin Franz Anton Mesmer, à Vienne en 1777.
Artistes autistes
« Artiste autiste une lettre d'écart », dit l'affiche de « Percujam », le documentaire consacré par Alexandre Messina au groupe de musique (rock et slam) du même nom, composé de jeunes adultes autistes et de leurs éducateurs. Le réalisateur, qui au départ ignorait tout de l'autisme, s'est immergé dans la vie de ces musiciens presque comme les autres, filmant leur travail au quotidien, leur joie à faire de la musique, leur énergie mais aussi leurs préoccupations. Et ce que disent entre autres leurs chansons : « J'ai des tocs, j'ai des tics, ce n'est pas génétique. J'ai des tics, j'ai des tocs, ce n'est pas dramatique… », « Je ne suis pas une cloche, il y en a dans ma caboche ». « Artistes autistes une lettre d'écart, artistes autistes une note d'espoir. »
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