Il est d'usage de dire d'Elisabeth Leonskaja qu'elle est la dernière représentante d'une école du piano soviétique du XXe siècle, dont les meilleurs fleurons auraient été Emil Guilels, Sviatoslav Richter, Heinrich Neuhaus, Tatiana Nikolaieva et encore aujourd'hui Elisso Virssaladjze. Cette pianiste d'origine géorgienne, qui vit en Autriche et a fêté en novembre dernier ses 76 ans, possède certes les qualités purement sonores et la technique infaillible qui sont les dénominateurs communs à ces pianistes. Mais il y a chez elle quelque chose d'irrésistiblement viennois qui est sa plus profonde singularité. Elle vient d’enregistrer pour Warner Classics l’intégrale des 18 « Sonates pour piano seul » de Wolfgang Amadeus Mozart, un monument qu’elle parcourt avec une grâce toute viennoise et la sérénité d’une grande interprète (1 coffret de 3 CD, Warner Classics).
Au concert, elle est la soliste de deux soirées de la série de récitals de piano de Piano 4 Étoiles à la Philharmonie de Paris, avec deux programmes consacrés à Franz Schubert. Le 19 avril, elle a magnifiquement interprété la Sonate D. 850 (Gastein), la Fantaisie Wanderer ainsi que les Trois Klavierstücke D. 946. Au programme du second concert, le 2 mai, figurent les trois dernières Sonates de 1928, D. 958, 959 et 960, le testament pianistique du compositeur viennois. Ces copieux programmes d’œuvres tardives de Schubert sont dédiés à la mémoire du critique musical André Tubeuf, disparu en juillet dernier. À noter que la pianiste sera à nouveau à l'affiche à la Philharmonie le 24 janvier 2023, avec deux sonates de Brahms. (Philharmonie de Paris, tél. 01.44.84.44.84, philharmoniedeparis.fr)
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