« Pelléas et Mélisande »
La célèbre mise en scène de Robert Wilson, pour l’Opéra de Paris, de « Pelléas et Mélisande », de Debussy, n’avait jamais été filmée. Jusqu’à septembre dernier, lors de la dernière reprise, pour notre plus grand bonheur. Car on retrouve la fraîcheur de la direction d’acteurs que l’on avait perdue lors du transfert de la production de Garnier à Bastille. La distribution est excellente, dominée par Stéphane Degout (Pelléas), excellent baryton français, et Anne Sofie Otter, magistrale en Geneviève. Vincent Le Texier (Golaud), Franz Josef Selig (Arkel) et Elena Tsallagova (Mélisande) la complètent heureusement. Mais c’est surtout la direction de Philippe Jordan, d’un raffinement inouï, à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Paris des très grands soirs, qui fera le prix de cette captation. 1 DVD, Naïve (avec un livret très soigné et illustré).
« Moïse en Egypte »
Moïse n’est pas le plus populaire des opéras historiques de Rossini. Créée à Naples en 1818, inspiré par un sujet biblique (« Livre de l’Exode ») c’est une œuvre superbe, qui combine l’histoire de la fuite d’Égypte du peuple d’Israel, (avec le célèbre passage de la mer Rouge comme apothéose finale) à une histoire d’amour entre le fils du Pharaon et une jeune esclave. Dommage que, pour la production montée au festival de Pesaro en 1997 et reprise en 2011, le metteur en scène Graham Vick n’ait pas résisté à la mode désormais bien éculée d’y ajouter des treillis et des ceintures d’explosifs de terroristes… La distribution est très bonne et les chœurs, à qui Rossini a taillé la part belle, sont magnifiques (Teatro di Bologna). Le chef Roberto Abbado mène l’affaire très rondement. On a bien failli tenir là une version vidéo de référence d’une œuvre rarement jouée. 1 DVD, Opus Arte.
« Ariane à Naxos »
Le DVD est le reflet d’un spectacle du Festspielhaus de Baden-Baden 2012 signé Philippe Arlaud, un peu excessif dans son parti-pris décoratif mais très orthodoxe dans sa mise en scène, au contraire de la nouvelle production du présent Festival de Glyndebourne, qui ose ajouter le personnage du Compositeur à son livret… Musicalement assez bien équilibré avec comme atout majeur l’Orchestre de l’Opéra Saxon de Dresde dirigé par Christian Thielemans et Renée Fleming dans le rôle-titre. 1 DVD, Decca/Universal.
« Wagner, un génie en exil »
Voilà un passionnant documentaire sur la période suisse de l’exil de Richard Wagner, dangereux révolutionnaire chassé de Saxe et cherchant à Zürich l’inspiration pour les grands chefs-d’œuvre de la fin que sont le « Ring » et « Tristan ». On comprend aisément les facteurs qui l’ont influencé dans ce pays alors nouveau et s’ouvrant progressivement au tourisme. Itinéraire retracé par un de ses arrières petits-fils, Antoine Wagner, photographe installé aux États-Unis. Le Tourisme suisse, qui est partenaire, a permis que l’on filme de somptueux paysages réunis dans un des trois bonus (plus longs que le film), les deux autres étant une interview d’Eva Rieger, musicologue suisse passionnante et intarissable sur cette époque, et du chef Philippe Jordan, un peu décevant pédagogiquement. Un film d’une grande originalité. 1 DVD, Bel Air Classiques.
« L’Aire du Dire »
Commande du Théâtre du Capitole en 2011, « l’Aire du Dire », du compositeur Pierre Jodlowski, est un oratorio en 19 scènes pour 12 chanteurs, électronique et vidéo, créé par le chœur de chambre Les Éléments, dirigé par Joël Suhubiette. Astucieusement mis en espace par Christophe Bergon, il traite du rôle de la parole dans le monde contemporain et en fait l’éloge. Une belle exploration de l’espace sonore. 2 DVD, Éole Records.
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