* Homme de radio – l’émission hebdomadaire « Bon temps rouler » sur TSF Jazz –, président des Victoires du jazz, Jean-Jacques Milteau est avant tout l’un des harmonicistes les plus appréciés et les plus populaires de la scène du blues à la française. Grâce à sa personnalité et à son sens inné de la communication, il a su diffuser le blues à grande échelle. Aidé en cela ces dernières années par son fidèle guitariste, Manu Galvin (également présent sur TSF Jazz) et par deux chanteurs venus des États-Unis, Ron Smyth et Michael Robinson. Après un premier album en commun, « Soul Conversation » (2008), le quatuor vient de remettre cela avec « Consideration » (Columbia/Sony Music). Avec quelques invités – les Palata Singers, Carmen Maria Vega et Emel Mathlouthi –, ils font feu de tout bois sur des compositions originales qui puisent aux sources du blues, du gospel, de la soul et du funk. Un acte de fidélité et de reconnaissance (Paris, Café de la danse, du 19 au 21 décembre à 21 heures).
* Popa Chubby, né Ted Horowitz à New York, est avant tout un showman. La musique du guitariste et chanteur s’apprécie principalement en live, tant il parvient à communiquer et délivrer son impressionnante envie – à l’image de son physique – de faire exploser le blues urbain, surtout new-yorkais, dont il est le meilleur représentant, voire le rock pur et dur et le hard-rock. Son dernier album, « Back to New York City » (Provogue/Wagram) est une forme de retour aux racines d’une mégalopole où toutes les rencontres musicales sont permises, où Muddy Waters, Robert Johnson et autres pionniers se réincarneraient dans les rythmes et les riffs urbains, version Stooges, Motorhead et Jimi Hendrix. Un vrai cataclysme.
* Née à Belgrade, en Serbie, Ana Popovic est l’une des rares blueswomen européennes reconnue outre-Atlantique pour son style à la guitare, qui n’est pas sans rappeler celui de Jimi Hendrix et autres géants de la six cordes, et sa fidélité à la musique du Delta. L’écoute de sa dernière production, « Unconditional » (Eclecto Groove Records), où figurent des reprises de morceaux de jazzmen comme Nat Adderley, et des compositions originales, prouve les immenses qualités de musicienne très inspirée, de compositrice et de créatrice de bonnes et authentiques vibrations qui émanent de cette jeune femme déterminée et fraîche dans sa démarche musicale.
* Dans les années 1960, le Royaume-Uni n’a cessé d’innover en matière musicale. Jusqu’à dominer le monde. Parmi ces thèmes dominateurs figuraient le fameux courant baptisé « British Blues ». « British Blues - 1958-1968 : la décennie fabuleuse », de Gilles Blampain (Le Castor Astral, 160 p., 12 euros), apporte une très bonne analyse sur ce style unique, généré par Alexis Corner, qui s’est développé ensuite avec John Mayall et ses Bluesbreakers, qui a engendré Eric Clapton et Cream, Fleetwood Mac, Jeff Beck, Jimmy Page, Chicken Shack, Ten Years After, The Rolling Stones et, surtout, a rendu leur dignité et leur reconnaissance aux grands bluesmen américains, qui avaient quelque peu sombré dans l’anonymat. Un petit livre très intéressant pour rendre hommage à une période bénie.
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