Le marché de l’enceinte connectée – un haut-parleur sans fil qui intègre un assistant virtuel doté d’une intelligence artificielle avec laquelle l’utilisateur peut interagir en langage naturel – est en passe d’exploser (300 millions en 2015 et près de 3 milliards en 2021). Amazon a ouvert la voie en 2015 avec Echo et Alexa, Google a suivi avec Home et Google Assistant et Apple va commercialiser en décembre le HomePod, qui intègre Siri (États-Unis, Royaume-Uni, Australie). D’autres sont sur les starting-blocks, notamment Samsung et son assistant Bixby.
Si vos mains sont occupées ou si vous n’êtes pas devant un smartphone ou un ordinateur, il suffit d’interpeller ces enceintes intelligentes (« Alexa », « OK Google », « Dis Siri ») pour qu’elles fassent vos quatre volontés… dans la mesure de leurs capacités : donner la météo ou les infos, passer une musique demandée, agir sur n’importe quel objet connecté compatible dans la maison, effectuer une recherche sur Internet et même passer des commandes sur des sites marchands. Sachant que ne seront utilisés que les outils et les ressources mis à leur disposition par leurs « maîtres » Amazon, Google ou Apple, pour qui le shopping vocal est une nouvelle porte d’entrée vers leur écosystème commercial.
Pour chaque pièce ?
Aux États-Unis, laboratoire de ce futur en marche, Amazon domine largement le secteur des haut-parleurs intelligents, avec 70 % de parts de marché, loin devant Google (24 %), et l’on compte déjà quatre moutures d’Echo, dont Echo Look, dotée d’un micro pour aider l’utilisateur à choisir ses vêtements, Echo Show, avec un écran tactile de 7 pouces et une caméra pour afficher photos et autres notes, et Echo Dot, une version d’Echo à taille et coût réduits (50 dollars). Google devrait répliquer en annonçant cette semaine le lancement d’un Home Mini, une enceinte connectée en forme de galet qui tiendra dans la paume de la main et ne coûtera que 49 dollars, soit environ 40 € lorsqu'elle franchira l'Atlantique, alors que le Google Home est commercialisé 149 € en France depuis le mois d'août.
Un prix assez bas pour équiper chacune des pièces des maisons et appartements. Si leurs occupants ne sont pas trop regardants en matière de liberté, puisqu’on est orienté vers un choix restreint. Et de sécurité, puisqu’à moins de couper les micros, tout ce que Home entend après le fameux mot-clé « Dis Google » (version française) est enregistré. Sans oublier les risques de détournement tragicomique, comme ça vient d'être le cas par des personnages de la série animée pour adultes « South Park », qui, en répétant les sésames « Alexa » et « OK Google », ont activé des centaines de milliers d’assistants vocaux chez les téléspectateurs…
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