En 1990, Dame Joan Sutherland, la personnalité australienne la plus populaire au monde, tirait sa révérence à la scène lyrique, après 40 ans de loyaux services, et ce at home, c’est-à-dire Sydney, à l’Australian Opera. Au menu, « Les Huguenots », de Meyerbeer, et à la baguette Monsieur Sutherland, pardon Richard Bonynge, tout à la fois mari, mentor et manager de la « Stupenda ». La production de Lofti Mansouri est fidèle à l’œuvre à la plume près et ne renouvellera pas le genre grand opéra. Mais le rideau final est un sixième acte qui dure presque aussi longtemps que les cinq autres. Confettis, fleurs, discours, trophée, larmes, feux d’artifice : le farewell de Dame Joan est fêté à la hauteur du monument qu’elle est. Elle chante, stoïque sous les avalanches de serpentins, un « Home sweet Home » qui déchaîne un public de gala encore plus fervent que celui de ses adieux à Covent Garden(avec « la Chauve-souris », où elle figurait avec Luciano Pavarotti et Marilyn Horn parmi les invités d’honneur de la fête chez le prince). Quand Polygram rééditera-t-il cet autre témoignage à la gloire d’une diva comme on n’en fait plus ?
2 DVD, Faveo Opus Arte (distr. Codaex).
Molière, Lully et Charpentier
Pour ce spectacle, en 2006, la Comédie-Française avait mis les moyens : Villégier et Duverger à la régie, Jean Guizerix pour la chorégraphie, Les Arts florissants pour jouer sur scène en petite formation les musiques composées par Lully et Charpentier accompagnant deux pièces en un acte de la jeunesse de Molière : « l’Amour médecin » et « le Sicilien ou l’Amour peintre ». Le résultat, aujourd’hui que l’entreprise qui eut un succès d’estime paraît sur DVD, semble un peu daté et, par beaucoup de côtés, outré. Les jeunes comme Laurent Stocker, Nicolas Lormeau, Sharhrock Moshim Ghalam, mieux rompus à la comédie musicale, s’en tirent mieux que les plus anciens. Les Arts florissants excellent à ce jeu de style qu’ils connaissent si bien.
1 DVD, Éditions Montparnasse.
« Stabat Mater » de Pergolèse
Ceux qui ont suivi la belle carrière du mezzo-soprano italien Anna Caterina Antonacci, récemment Carmen à l’Opéra-Comique et à Londres aux côtés de Jonas Kaufman, ne bouderont pas ce retour en arrière. En 1997, Riccardo Muti dirigeait l’Orchestre philharmonique du Teatro alla Scala de Milan, dont il était alors directeur, dans le Sanctuaire de la Vierge béate des miracles à Saronno, l’une des plus belles églises d’Italie du Nord. Au programme, le « Stabat Mater » de Pergolèse. Si le soprano Barbara Frittoli montrait déjà les défauts qui la caractérisent aujourd’hui, Anna Caterina Antonacci était la simplicité même dans le dépouillement lyrique de ce chef-d’œuvre et sa voix promettait son actuelle opulence et sensualité. ?? voir et écouter pour la musique et les longs plans sur les fresques et statues de ce magnifique sanctuaire.
1 DVD, EMI Classics.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série