À Paris, en Normandie et à Port-Royal-des-Champs

Les impressionnistes, plein air et intérieurs

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Publié le 26/05/2016
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Art-Caillebotte

Art-Caillebotte
Crédit photo : BRAME & LORENCEAU

Au musée Jacquemart-André (1), avec « L’atelier en plein air - Les impressionnistes en Normandie », on refait l’historique du mouvement, avec l’arrivée, dès la fin des guerres napoléoniennes, des paysagistes anglais Turner, Bonington, Cotman. Ils découvrent en Normandie les lumières, la campagne verdoyante, le patrimoine architectural et les nouvelles stations balnéaires.

Autant de sujets qui inspirent ces jeunes aquarellistes et leurs collègues français romantiques, Géricault, Delacroix, Isabey. Une nouvelle école de paysage se forme dans les années 1860 autour de Boudin, Monet et Jongkind. On les retrouve à Dieppe, sur la cote d’Albâtre et du Havre à Cherbourg, en compagnie de Renoir, Degas, Boudin, Pissarro, Gauguin, Courbet, Daubigny, Bazille, Whistler… L’exposition présente aussi des artistes moins exposés, comme Eva Gonzales et Cals, et des peintres normands, Dubourg, Lépine, Lebourg…

Dans le cadre du Festival Normandie impressionniste, dont la 3e édition se poursuit jusqu'au 26 septembre (2), le musée des Beaux-Arts de Rouen (3) a choisi le portrait impressionniste (« Manet, Renoir, Monet, Morisot… Scènes de la vie impressionniste »). La caricature, les portraits de famille, ceux des conjoints et des enfants, mais aussi des modèles et des amis, Renoir peignant Monet et vice-versa. Dans les intérieurs, ils donnent à voir des moments intimes, de lecture ou de musique, mais ils s’attachent aussi aux nouveaux lieux de sociabilité, les cafés et les théâtres. L'exposition présente une centaine de peintures et de photographies, qui reflètent les transformations de la société et les nouveaux modes de vie. Une place est faite à la sculpture, qui doit transmettre « les impressions ». Si Medardo Rosso et Rodin ont recherché l’instantanéité, les portraits des peintres réalisés par Bartholomé et Paulin démontrent une approche commune de la figure humaine.

Au jardin

À Giverny, le musée des Impressionnistes (4) évoque « Caillebotte peintre et jardinier », un amateur de jardins, qui, du Petit Gennevilliers, échange ses considérations sur les plantes avec son voisin Monet. L’exposition retrace son parcours avec 80 tableaux et dessins. Avec ses cadrages audacieux, Caillebotte s’attache au Paris haussmannien, aux intérieurs, aux portrait, et commence à s’intéresser au jardin dans la maison familiale de Yerres, avant de s’installer en bord de Seine afin d’y pratiquer des loisirs nautiques et de cultiver son jardin.

La famille Bonheur

Au Musée national de Port-Royal-des-Champs (5), à Magny-les-Hameaux (Yvelines), c'est « Rosa Bonheur et sa famille - Trois générations d’artistes » qui sont évoqués. La famille Bonheur, c’est l’histoire d’un père et de ses quatre enfants qui dessinent, peignent et sculptent la nature et ses animaux. Rosa (1822-1899) se consacre vite à la peinture animalière, laissant la sculpture à son frère Isidore. Elle rencontre le succès avec « Labourage nivernais » (Salon de 1849) et « le Marché aux chevaux » (Salon de 1853) lui assure une notoriété internationale. Hors des conventions, elle partage sa vie avec une femme pendant 40 ans et, en 1865, elle est la première peintre à recevoir la Légion d’honneur alors que naît l’impressionnisme.

(1) Tous les jours de 10 à 18 heures, lundi jusqu’à 20 h 30. Jusqu’au 25 juillet. Tél. 01.45.62.11.59, www.musee-jacquemart-andre.com

(2) www.normandie-impressionniste.fr

(3) Tous les jours, sauf le mardi, de 10 à 18 heures. Jusqu’au 26 septembre. Tél. 02.35.71.28.40, www.mbarouen.fr

(4) Tous les jours de 10 à 18 heures. Jusqu’au 3 juillet. www.mdig.fr

(5) Tous les jours sauf le mardi de 10h30à 12 h 30 et de 14 à 18 heures ; samedi et dimanche de 10 h 30 à 18 h 30. Jusqu’au 25 juillet. www.port-royal-des-champs.eu

 

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du médecin: 9499