Dans la famille Menuhin, je demande… ? Yehudi bien sûr, l’un des trois plus immenses violonistes du XXe siècle, mais aussi Jeremy, le fils, Hephzibah, la sœur cadette, et Yaltahla, sœur puînée, tous trois pianistes. Si ce coffret est un hommage au centenaire d’Hephzibah (1920-1981), c’est aussi la célébration d’une famille de musiciens et de leurs pièces rapportées, si l’on peut écrire pour désigner une pléiade de partenaires allant de George Enescu (qui fut leur mentor) à Maurice Gendron, de Martin Lovett et Peter Schidof (membres de l’Amadeus Quartet) à Louis Kentner.
Yehudi Menuhin fut le plus renommé des violonistes de son temps, par son art, à la sonorité d’une pureté exceptionnelle, mais aussi par son charisme sur les terrains les plus variés, la politique, l'humanitaire, ou encore yoga et la musique indienne, qu'il promut en Occident.
Curieux parcours que celui d'Hephzibah (désirée, en hébreu), née quatre ans après Yehudi, demandée comme un cadeau à ses parents. Elle apprit la musique en même temps que la marche entre les pieds de son frère, déjà au violon. Tout naturellement se forma un duo, lequel, à peine sur les rails, eut à subir des séparations : la guerre, puis les mariages, même s'ils épousèrent un frère (un riche Australien héritier de la firme pharmaceutique Aspro) et une sœur. Quelques tournées et enregistrements les réunirent, mais la pianiste consacra beaucoup de son temps à des missions humanitaires, notamment auprès des réfugiés juifs et des orphelins.
Le coffret de 9 CD et 2 DVD de Warner Classics offre le répertoire soliste (lumineuses « Sonates » de Beethoven), concertant (abondance de concertos de Mozart, Mendelssohn, Brahms, Castro), chambriste (sonates avec violon de Beethoven, Bach, Debussy, Bartók, Schumann, Enescu, Mozart), ainsi que des œuvres plus inattendues, comme « Le Carnaval des Animaux » de Saint-Saëns ou les « Liebeslieder-Waltzer » de Brahms. On y trouve le peu de documents filmés existants, dont le concert donné à Londres en 1966 pour les 50 ans du violoniste, qui dirige ses deux sœurs et son fils dans le « Concerto pour 3 pianos K.242 » de Mozart. Un trésor, on vous dit !
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