L'hypnothérapie charrie toute une série d'images qui sont autant de clichés, où l'on retrouve l'emprise sur l'autre, la fascination. Pourtant, à l'article POSTURE, nous trouvons l'idée qu'il s'agit d'une manière d'expérimenter. La posture physique de l'hypnose « s'obtient par soustraction, être là et ne rien faire, sans intention, sans but, sauf celui d'être en relation ».
Pour cela il faut trouver sa PLACE, celle que prend le corps du thérapeute en particulier. Elle est « le noyau autour de quoi va s'organiser la rencontre », mais « quand on est à sa place, les problèmes sont résolus en même temps qu'ils sont posés ».
Pour ce faire, au lieu d'arriver hérissé de concepts, le thérapeute se doit d'être VIDE, à la limite extrême d'une définition du VIVANT, le but recherché pouvant même se faire chose, arbre ou rocher.
L'une des notions clefs est alors l'état de TRANSE, qui consiste à créer un lieu pour se retirer, un lieu de liberté et de souplesse où les positions s'ouvrent et se ferment – se mettre à l'écart pour retrouver le commencement –, lieu qui n'est précédé d'aucun affect particulier, qui serait comme « le degré zéro du faire et du penser ».
C'est cet état qui s'opposerait à la plainte, en ce que cette dernière nous permet de « cultiver notre moi chéri à coups de jérémiades », attitude qui serait celle du patient freudien (1).
C'est encore le maître de Vienne qui est contesté, qui est en cause, en ce qu'il convient dans la thérapie classique de prendre connaissance d'un passé traumatisant, coupant ainsi le psychisme en deux, sous prétexte que tout obéirait à une logique de type « pas d'effet sans cause ».
Il y a tout lieu d'être surpris de voir figurer dans les outils d'un abécédaire thérapeutique le mot RIRE. « Comme toujours, dit François Roustang, quand on ne prend pas les choses au sérieux, elles deviennent très importantes. »
Il faut découvrir ces mots baignés à la fois d'intelligence et de corporéité.
« Abécédaire François Roustang », par Sylvie Le Pelletier-Beaufond, Odile Jacob, 132 p., 15,90 € (1) Voir à ce sujet, François Roustang, « la Fin de la plainte », Odile Jacob, 2000
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